dimanche 10 juin 2007

LA VIE UNE FICTION REELLE

Tell me something about how you can define life?could you?tel me
if yes or you are a genius or a big fat liar!
i can not define life,i don't care about this i just want to live it and live it deeply.
i learn to think a lot but to act a lot don't be so naive life has an end so start search your self do not wait tommorrow .tommorrow never die what a fiction and a lovely one don't stop thinking like that but be aware it can be just a fiction so live happily no matter .live yourself be with who you love don't let yourself be .......you know what .search and do not spend boring times you have lot of things you can do ,have the courage to think and be honest with yourself and you will have the time to be happy like forever.

cypedau

19 commentaires:

JZBond a dit…

Que la vie cherche a se derober comme un serpent de feu en laissant les braises dans les Coeur battant dans les corps amoureusement enlaces.voila qu eje me trouve machinalement entre deux corps qui m’epousent sans retenue a des rythmes cadents.je cherche dans les esprits des autres une response a mes tourments de la nuit.des idees de passions m’arrachent au sommeil agite et je pense au soleil a la lune au vent doux et a la tempete ,je m’imagine emportee dans un tourbillion d’eau tel un raz de marre menacant de mort tout se qui brille dans le ciel.Dans un coin obscure avec une flamme a peine visible dans un espace indefini je cherche mon chemin dans le noir ,meme mes pieds je ne les sens pas comme une matiere poussiereuse si dificile a concevoir .je me cherche dans ce monde reel si maitre de son ambiguite si fort dans son pouvoir a me pousser vers des soubressot de sentiments contraires.j eme sens comme un chiffon sec sans une goutte d’eau pour empeche la deshidratation de mon existence.meme les battements de mon Coeur semble ordinaire moi qui a chaque reveil je m’emerveille d’avoir restee en vie après un sommeil agite par mes songes mortelles.mes emotions me depassent,mon corps me depasse,je me sens esprit seul dans ce monde depourvu de matiere premiere.Avide de sentiments d’amour et de passion erotique je me transcende dans les air les plus lourds de la realite des homes afin de me sauver vers un univers qui m’ouvre un espace intangible,globuleux,sans repere,sans trace,sans horizon,sans le ciel,que le vide au noir si genereux avec ses states lumineuses.j eme sens enfin libre dans cet espace surpendu dans un vide a l’ infini.je vole dans mon ame contre toute gravite ,comme une fusee de lumiere prete a ne jamais s’arreter .je suis libre de moi.

JZBond a dit…

Pourquoi la mort epouse-t-elle tant la vie.Elle frole toujours la vie comme une epee frole la peau d’un detenu menace par une volonte de tuer sans merci.La mort n’a pas de Coeur ni une sensibilite.Comment etre en harmonie avec ce qui est different a notre nature?Comment des etres qu’on appelle les hommes ont reussi a sortir de leur identite premiere et s’insurger dans ce qui nous est inconnu mais don’t les concequences sont si sinistres?
Pour quoi la mort epouse telle tant les ames d’enfants innocents et si pure et insouciants.
Lalame de feu complices des idees noirs et des esprits malveillants cherchent ses victims dans les ames de lumiere,les seules a reveler par leur eblouissement un monde peut-etre meilleur derriere ce monde a la peau fanée.je cherche dans cette mort pretendue un espoir possible,un signe de vie et voila que je fais de la mort mon instrument fatale face au trou noir aspirant la boule de vie qui prone dans le royaume des veines gloussants par la musique du sang rouge .chercher dans lamort la fin d’un tunnel ne peut qu’etre le debut d’une source luineuse profonde au loin encore envelopee par le noir du present mais il y a cette lumiere timide malgre tout qui annonce peut ete bien une nouvelle vie.Le temps n’est plus qu’une utopie dans un cycle de vie qui se repete.La vie est un sac de chance et de volonte dans le quel on puise notre source de vie.notre source c’est cette terre dechire par le genre humain.


Avoir la peur de vivre …

JZBond a dit…

JE JETERAI TOUTS A L’OCEAN et donnerai mo name au gre du vent…

Un sentiment qui m’a detruit,m’a fait renaitre de mes cendres après avoir atteint les profondeurs marins du desespoirs et d’attente.J’ai connu le desir a moitié et la frustration m’emprisonnait dans le sentiment de l’insatisfaction et du regret depuis un an ne me lache que pour livrer mes pleurs a mes mains moites.
Ce sentiment qui detruit et la passion d’un object d’illusion qui nous mene a sortir en dehors de notre humanite pour se projeter dans l’ame d’un inconnu.Qu’elle illusion mortelle de croire a un autre qui n’existe que dans un imaginaire pervers et sans merci.Voila que je me reveille encore a moitié.Je veux connaitre le reveil total mais le temps parait prendre joie de ma souffrance et cherche a eloigner le moment de ma deliverance.Cela me revele la faiblesse qui ronge mon ame et le doute qui me tenaille comme un poison qui s’infiltre dans mon sang malade d’amour .Je crois bien que c’est bien de l’amour don’t il sagit.Un sentiment qui detruit l’ame inconsciente,qui ne sait pas comment aimer.Je voudrai tant apprendre a aimer.Est-ce que cela s’apprend dans les livres d’amour de la vie ou bien faudra rencontrer l’ame soeur pour connaitre vraiment ce qu’est l’amour.Dans ce cas je ne plaints pas les ames souffrantes,malheureuses et perdues a la recherche de son autre inconnu.Pas surprenant que nous sommes tous a la recherche de la lumiere qui nous liberera des valeurs preconcues.plus rien ne comptera que la vie a deux et la vie pour deux.
Cela ressemble a un songe ou deux etres avancent a petits pas enlaces sur une plage vierge de toute presence,plus que ces deux etres accompagnes par la nature.Rien n’existe en dehors d’eux,de leur complicité qui s’epouse a leur seule ame.Ils marchent a l’unition dans le mouvement du vent mediterraneen qui souffle la mer vers les petits doigts de leurs pieds confondus pas le sable blanc.Ils avancent deux corps comme une ombre a petit pas vers l’avant,au fond il n’y a que la plage,et encore la plage plus sombre plus mysterieuse plus ternelle.A leur cote l’eau s’eclate sur des rochers mystiques imaginaires a la recherche de l’echo de son existence.Ils avancent toujours cheveux emmeles,visages inlclines vers un avenir enfantin…Le sourire insouciant se dessine sur les levres des amoureux d’antant alors que l’horizon dessine a leur hauteur une etendue lumineuse d’un roseviolet delicat qui contourne la pointe de leur cheveux revoltés par un coup de vent violent sujettent a la reception des lueurs du petit matin.Un nouveau soleil s’annonce,le premier jour d’un printemps .Ils cherchent dans le regard de l’autre la merveille de l’instant de la renaissance des sentiments oublies dans un passé deja battu dans un hivers de rafales de haine d’amour,Devant une serenite benite,le moment est le seul tresor qui appartient aux ames implorantes de tendresse, le projet de demain est encore loin,a l’instant il n’y a que la silhouette de deux ames noyees paresseusement dans la brume soucieuses de satisfaire leur sensations de la beaute legendaire de l’instant perdu deja a l’instant.Mais pas de peur d’etre surprises dans les vagues de la passion,soudain elles se cherchent dans les plies de leur peau humide au contacte des vagues remontees par la maree du temps.La Lune disparait derriere un disque solaire,dieu Soleil!que tes jours reviennent triomphante après une nuit paisible ou la mer n’etale comme un tapis d’ecume inoffensif. Reviens et que tes rayons lazer transpersent les ames souffrantes de ta lumiere aveuglante,que l’explosion soit au detriment de la peau douce de l’amour pour alimenter une passion feroce du fond des abysses.Les deux etres plongent tel deux formes vivantes pretes a etres happer par la gueule puissante de la masse bleue pour les attirer vers le tourbillion des profondeurs a l’assaut du secret de leur union.Peut-etre bien se trouve-t-il dans les profondeurs des desires eternelles?


Chercher dans les surfaces bouilante les bras de l’amour naissant de ces racines astrales qui veille sur le trefond qui fait de ces deux ames une etoile filante dans le ciel noir miroite par le cliquetis des vaguelettes amusees par le jeux des bras aimantees par l’amour du createur .une cadence de mouvements qui defile comme un roman d’utopie peuvent ils s’aimaient autant s’ils etait sur terre et entre eux la masse de chere.

JZBond a dit…

Le mouvement Situationniste

Suite à la deuxième guerre mondiale, le traumatisme se généralise à l’échelle de l’Europe affaiblie politiquement et économiquement. L’ensemble des valeurs attachées à la civilisation est remis en question, les répercussions de la guerre sur le plan moral s’expriment dans la stagnation des luttes sociales, la perte de repère et la négation de toute référence par la jeunesse européenne, méprisante des droits humains (les pouvoirs de terreur, camps de concentrations…).
En même temps des mouvements d’avant-garde surgissent et la réaction intellectuelle et artistique se déchaîne partout [Cobra (1948,1951), lettrisme (1946), international lettriste (issu du lettrisme), les situationnistes (1957,1972),…] réclamant « la fin de l’art » (expression de Guy Debord) et réfutent toute validité de l’œuvre d’art sous ses formes traditionnelles.
Guy Debord(Paris :1931,1994), fondateur et figure emblématique du mouvement Situationniste,mouvement radical(forme par la réunion des représentants les plus radicaux de l’International lettriste,du M.I.B.I. et du Comite Psychogeographique de Londres)se veut révolutionnaire et tranchant sur le monde d’aujourd’hui qui est le produit d’un système d’illusions(le capitalisme contemporain)qui se fait par lui-même et qui nous est impossible de dépasser sans pouvoir dériver ou sortir de son programme aliénant parce qu’il s’autodétruit perpétuellement et ne possède par de base fixe qui détermine son essence.La base du système se modifie avec le changement de l’expression et la morphologie abstraite du « model » capitaliste .Le système n’est fort que parce qu’il travaille abstraitement,il éloigne la société de la réalité existante en la persuadant de sa propre légitimité en tant qu’une réalité concrète et convaincante,alors qu’il se base sur un voil de mensonges.

Ce n’est que par l’art, affirme Guy Debord, que le dépassement de la société s’effectue pour passer à un niveau supérieur de création et à un plus haut degré d’humanité. Et ce n’est que par une structure souple et malléable d’espace sans frontière que le dépassement de l’art sera possible a condition que l’acte soit réalisé par la masse,la collectivité .L’individu en tant que tel est rejeté .Une œuvre faite par un individu et exposée dans un musée est un résultat fallacieux .C’est un acte qui rejoint le classement de l’identité culturelle de la bourgeoisie et la bureaucratie,responsables du naufrage de la société d’aujourd’hui devenue la « Société du Spectacle »,(titre de l’un des plus grands textes critiquant le système capitaliste écrit par Guy Debord) et non un acte révolutionnaire qui fait intervenir la masse(la classe prolétarienne en premier lieu mais Debord le dis lui-même que a un moment donne les classes et les frontières disparaîtront et seront remplacées par la totalité dominante) pour faire l’histoire et s’engager a entreprendre la « construction consciente et collective de la vie quotidienne… ».C’est le but du mouvement situationniste ; celui de remplacer la passivité existentielle par la construction des moments de la vie et la participation immédiate et passionnelle de tous dans la création de l’œuvre d’art qu’est l’œuvre de la vie.Ainsi, la création en tant que résultat importe moins que le processus qui engendre l’œuvre, que l’acte de créer.
Guy Debord exprime fortement la passivité de la société dans un exemple qu’il dénonce dans la Société du Spectacle : «C’est la première fois dans l’Europe contemporaine ,qu’aucun parti ou fragment de parti n’essaie plus de seulement prétendre qu’il tenterait de changer quelque chose d’important ».La société est incapable de gérer ses partis et prendre ses propres décisions et aussi de pouvoir évoluer consciemment puisque « au fur et a mesure que la technique poursuit son évolution ,elle se dilue,le travail se simplifie,son absurdité s’approfondit ».C’est l’apport dominant de la marchandise qui augmente et l’âme humaine disparaît laissant a sa place une coquille vide qui n’attendra pas longtemps pour se renouveler et recommencer depuis le commencement .C’est dans ce cercle vicieux que la société humaine s’est emprisonnée,qui croit être abritée par un « mur » de spectacle qui ne fait qu’élargir la distance entre elle et sa faculté de penser,endormie paresseusement dans le discours marchant.La société a prit l’habitude d’agir en automate qui accepte toute justification qu’elle soit délirante et fragmentaire, « croit qu’elle n’a plus besoin de penser ;et véritablement ne sait plus penser ». « Moralement et psychologiquement, le consommateur est en réalité consomme par le marche ».
Pour sortir de cette« ambiance »de désolation inconsciente et d’impuissance les situationnistes ont adopté une position radicale et révolutionnaire pour se libérer du capitalisme tentaculaire et refusent toute idéologie et toutes organisations syndicales, partis….
Guy Debord dit : « La liberté est d’abord dans la destruction des idoles » et reprend aussi l’expression de Nietzsche « Dieu est Mort ».L’idole n’est que l’image purement produite par la société marchande pour la médiatisation de ses produits humains et pour exercer sa politique totalitaire derrière un voile religieux et démocratique.C’est par la construction concrète (Guy Debord dit que« jusqu’a présent ,les philosophes et les artistes n’ont fait qu’interpréter les situations ;il s’agit maintenant de les transformer… »),de l’art et de la pensée,par la rupture avec la morosité de la vie quotidienne que les révolutions dans la vie individuelle de tous les jours se réaliseront et ceci seulement par la participation de la masse.Debord considère que c’est la véritable intervention pour une libération sociale complète il faut s’opposer et renoncer a tout ce qui engendre la société du spectacle qui privilégie le travail, l’argent et le pouvoir.
Face a cela l’IS* fixe des « principes » –Ne pas travailler-Refuser tout patron -Refuser toute activité aliénante -Refuser toute passivité -Refuser tout ennui, pour construire les moments de la vie avec un esprit ludique,de fête d’où « l’éthique ludique ». Le jeu devient indissociable de la vie quotidienne .La prise de parti pour ce qui assure la souveraineté du jeu fait partie de la réalisation de la liberté de la totalité et réussir a sortir de la passivité générale .Ceci n’est pas une prise de conscience anodine,puisque notre monde étant cerne par les lois et les interdits nous amene a un exemple historique significatif énoncé par Guy Debord : « l’Eglise brûlait les prétendus sorciers pour mieux réprimer les tendances ludiques et primitives,conservées dans les fêtes populaires ». Tandis que les fêtes sont aujourd’hui perverties par le spectacle de la consommation, réalisées dans le but de satisfaire les besoins de celle-ci ,les véritables activités artistiques et ludiques sont accusées de criminalité qui n’arrivent plus a s’exprimer que dans la « semi clandestinité ».On revient a l’idée de la falsification des libertés d’expression des hommes conditionnés par le bras de fer du pouvoir(la police).
Toute « vérité » disparaît derrière son image .On se contente de l’image de la chose a la chose elle-même,(l’architecture en est l’exemple).Tout est surface, tout est plat et la profondeur n’est qu’une idée préconçue pour remplir le vide et le besoin de justifier la composition fragmentée d’une société perdue dans l’absorption de ses propres produits.Dans ce cas on revient a Marx qui définit la société par sa propre production, quand il dit que le monde dans lequel vit la société n’est que le reflet de celle-ci : « Les hommes ne peuvent rien voir autour d’eux qui ne soit leur visage,tout parle d’eux-mêmes ».(Bebord n’était pas marxiste mais sa culture en fait partie,d’ailleurs il affirme: « Bien autant que Marx qui dit :Je ne suis pas marxiste »).

Dans ce monde où prône le mensonge, le fait d’arriver a faire confiance en la réalité existante parait presque impossible puisque le système arrive toujours à nous manipuler d’une manière ou d’une autre par ses images et informations incohérentes.
Comment pouvoir réussir à sortir de ce climat aliénant et incontournable pour réaliser notre liberté? Comment pouvoir réaliser notre propre liberté dans un espace contraignant et ennemi ? (le capitalisme est l’ennemi de Debord).
Eviter l’état existant des choses sera en contradiction avec la définition de la « situation construite* », ce ne serai qu’une pure tentative de réflexion théorique, une position du passe qui ne peut aider dans un présent qui se doit être expérimentale et dynamique.
Le mouvement situationniste aura à expérimenter des procédés ,une méthode de réflexion issue de l’expérimentation du territoire dans lequel il se trouve(essentiellement Paris)pour pouvoir créer un micro-climat .Un micro-climat qui s’appropriera des mêmes éléments de conditionnement du système qui sont présents,dans la culture comme dans la technique pour les utiliser pour leurs propres actions(IS) en les détournant de leur signification première qui est au service du totalitarisme et les organises différemment comme moyen d’émancipation et de subversion. Les differents procedes suivant peuvent paraître comme aléatoire,des actes conduites par le hasard(en ce qui concerne la dérive*).Cela n’est pas tout a fait vrai dans le sens ou l’initiative existe (construction d’une situation « deliberement » )et un plan libre,modifiable(cela dépend de l’initiative du flâneur dont la signification n’a rien a voir avec le flâneur romantique du XIXeme siècle)mais qui fonctionne sur terrain et selon des règles fixes.Donc l’élément spatiale est fondamentale,sans lui toute action arbitraire serai impossible.
L’urbanisme et l’environnement quotidien sont des cadres primordiaux a la réalisation du projet situationniste.Ils constituent le cadre de travail mais aussi a travailler pour bouleverser la « pauvreté » de la vie aliénée.
Tout se passe dans les rues,quartiers de la ville(Paris) .Tout est acquis par le déchiffrement des lieus,que ce soit le type de quartier,la population qui y vit,l’ambiance régnante,les limites de chaque quartier,la configuration des rues et ruelles,l’architecture existante,le phénomène de surprise ;toute les sensations nouvelles qui par habitude nous paraissent ordinaires et non influençables sont a prendre en considération .Mais l’IS ne ce contente pas des sensations acquis ,ils faut les transformes par le détournement*,un moyen de dévalorisation ou de modification de sens (détournement des arts conventionnels)et qui permet d’arriver a un état de renouvellement quotidien de la vie par la conscience humaine passionnelle et critique qui aboutit a la situation supérieure reclamee par Guy Debord dans « La Société du Spectacle ».
Cela s’effectue par la dérive*un phénomène de désaliénation ephemere, « une ballade spontanée dans la ville au hasard des plaisirs donnés par les rues et leur architecture,… ».La dérive est la réalisation d’un processus continu d’actions et d’événements nouveaux dans la vie quotidienne bases sur le jeu, mais qui est inséparable d’une critique du comportement et des rapports humains qui s’animent dans la rencontre les un les autres dans des situations pensées comme a l’improviste, d’où l’intérêt de la dérive :les rencontres,les aventures et dialogues que peut engendrer.
(Rappel : il est préférable d’effectuer une dérive a partir de deux personnes et plus).
Pour prendre un exemple de dérive ; le mouvement situationniste a effectue une dérive dans Paris en utilisant la carte de Londres, de monter dans un taxi sans destination précise (depaysagement personnel), le rendez-vous possible….
La démarche expérimentale,passionnelle et critique des Situationnistes rappelle la cite utopique de Fourier dont l’attraction souveraine se désignait dans le libre jeu des passions mais le retour a l’histoire n’est pas de persévérer dans cette utopie mais plutôt de réinventer une nouvelle forme avec un contenu nouveau d’un urbanisme libérateur, « un urbanisme unitaire »(une ville nouvelle pour une vie nouvelle selon Contant)qui n’est pas un résultat fixe,des données préconçues,et il ne s’accomplira que par la praxis du dépassement fondamental de l’art/vie(rappelons qu’ils sont indissociables)donc le seul facteur témoin est le temps. « L’urbanisme unitaire » n’est pas une doctrine, un mot rejete par La carte du Centre de Londres le mouvement situationniste.Il est une façon de penser, « un style de vie »(terme de Guy Debord),pour changer la façon de voir le monde,la ville,le quartier,la rue,la ruelle,le coin de la rue...c’est une critique de l’urbanisme.Debord dit même « Nous pensons d’abord qu’il faut changer le monde.Nous voulons le changement le plus libérateur de la société et de la vie ou nous nous sommes enfermes[…].
Sans pour autant créer une ville utopique qui sera conçue par Constant (Nouvelle Babylone),Guy Debord va réinterpréter l’espace urbain de Paris par la méthode de la dérive a la fin des années 50 et va constituer une carte psychogeographique* de l’espace par l’étude même des reliefs psychogeographiques de la ville avec ses courants constants,des points fixes et des tourbillons qui rendent l’accès ou sortie de certaines zones fort malaisés.
Cela permet de définir au delà des unités d’ambiances les axes principaux de passages qui relient une zone a une autre, une ville a une autre pour le but de localiser des plaques tournantes.Les distances qui les « separent »sont meme mesurees grace a la psychogeographie* des lieus.Mais ces distance ne representent aucunement les distances indiquees dans une carte odinaire ,les régions peuvent être rapprochées comme elles peuvent être éloignées selon leur importance urbaine influentielle.A un moment donne il y a des régions reliees par des réseaux de flux routier sur la carte ordinaire mais se retrouvent isolées dans la « cartographie influentielle » et les parcelles d’espaces sont reliees par des flux humains.
Les plaques tournantes sont recherchées dans le but d’extérioriser les ruptures sociales et mettre en evidence la décomposition concrète de notre société(la cartographie influentielle est dressée a l’aide des vieilles cartes,de vues photographiques aériennes et de dérives expérimentales).Elles définissent les « rentrées » et « sorties »,donc les articulations sociales et affectives entre une zone et une autre. Des entrées et sorties qui ne sont pas perçues concrètement par l’organisation urbaine et le bâti mais plutôt par l’impact provoque par l’urbanisme actuellement sur la vie humaine et qui peut être décisif sur le comportement de celle-ci (ex : des lieux ou il y a le plus d’athées, le plus de suicidaires, le plus de rencontres, de mouvements de rassemblement sociaux,des étrangers…).
La dérive (propre aux Situationnistes) se rattache naturellement a une façon plus générale de prendre la vie, permet d’arriver par la praxis a un aboutissement de l’unité du monde d’aujourd’hui qui souffre de « marges frontières » qui n’arrête pas de s’étendre a force que la fragmentation de la société s’accentue. Ce n’est que par la dérive que la diminution des « marges frontières » se fera jusqu'à leur suppression complète.

« A Paris,il est actuellement recommande de fréquenter : … ;le quartier chinois ;le quartier juif ;la Butte aux Cailles(le labyrinthe) ;Aubervilliers(la nuit) ;les squares du 7e arrondissement ;… ;les Buttes-Chaumont(le jeu) ;le parc Monceau ;l’île louis(au fait c’est l’île saint louis,mais Debord refuse toute connotation religieuse) ;Pigalle ;les halles(rue Denis,rue du jour) … ».
« Il est recommande de ne fréquenter en aucun cas :les 6e et 15e arrondissements ;les grands boulevards ;le Luxembourg ;les Champs Elysées ;Montmartre,l’Ecole Militaire ;la place de la République,l’Etoile et l’Opéra… ».
Il y a des espaces propices,plutôt préférables pour les activités du mouvement IS, qui ont des caractéristiques propres et des ambiances qui encouragent ce type d’initiative (la construction de situation).
Le goût de la dérive porte a préconiser les espaces labyrinthiques, « l’introduction nuitamment dans les etages des maisons en démolition, parcourir sans arrêt Paris en auto-stop pendant une grève des transports, sous le prétexte d’aggraver la confusion en se faisant conduire n’importe ou, errer dans les catacombes souterrains, interdits au public ».
The Naked City(A) Le Plan routier de Paris(B)

Peut-on proposer que la carte psychogeographique soit la négation de la carte actuelle de Paris?
Peut-on affirmer l’opposition tranchante entre la première et la deuxième carte ? Ou celle-ci se rejoignent a un moment donne pour exprimer le même espace mais différemment ?

Le mode d’expression de la carte (A) révèle tout un processus expérimental qui a eu lieu en vivant la rue,les aventures des rencontres,le dialogue avec les autres,l’observation de l’evolution du corps urbains fragmente,qui par la derive Guy Debord cherche a réunifier pour former une continuité urbaine sans failles.Guy Debord exprime par la cartographie l’etat veritable des lieus qui n’est que le propre decor de la societe qui y habite.Donc l’etat psychique de celle-ci est représentee par la fragmentation et la dispersion des morceaux urbains et par la discontinuité des flux de déplacement des individus.
D’après le titre,la ville nue,elle est mise a nue par un déchiffrement précis des comportements de la société.Cette carte exprime le contexte humain de la carte(B).Elle représente les véritables situations humaines dans l’expérimentation directe du territoire sociale dans l’urbain et cherche une nouvelle morphologie de la carte qui ne respectent pas les conventions d’une carte tracée,perfectionnée « superficiellement ».C’est le contexte d’un vécu en mouvement.Les fondations de la première carte est,l’expérimental,l’immédiat,la progression continuelle dans le temps,qui cherche ses données dans la réalité fonctionnelle et psychique de l’espace,c’est les flux entremêlés qui semblent aléatoires mais qui reprennent les même flux routiers de la deuxième carte mais dans le détournement* de la mécanique et l’automatisation(plan routier)des flux vers une humanisation certaine de ceux-ci.Cette carte est un élément qui se veut libérateur du conditionnement utilitariste de la société et expose celle-ci a l’état de décomposition et de parcellarisation parce que ce n’est que par la destruction et presque la suppression de l’entité sociale actuelle qu’il y aura espoir de réunifier la société et cela est démontre par la démarche a entreprendre en masse :l’urbain est réalise par des actions individuelles mais dans l’intérêt de la collectivité pour aboutir a un mouvement de masse revolutionnaire.Guy Debord écrit : « Il y a dans chacun de nous l’instinct de construire »(expression qui va être reprise dans la synthèse).Tout le monde participe a la construction de la ville. La théorie et la pratique sont indissociables ; ce qui n’est pas le cas dans la démarche de la conception de la deuxième carte.
Il faut rappeler que ce type de carte évolue dans la praxis et avec le temps. Encadrer cette carte ou même lui donnée une échelle fixe serai la dénaturée parce qu’elle est expansionniste et malléable qui ne rejoint pas a une époque donnée mais va de paire avec le comportement évolutif de la societe.
Le plan routier de la ville de Paris est la représentation de la centralisation des pouvoirs fragmentatee spatialement mais bien cachée derrière le voile de l’organisation moderne de la ville, la sécurité, l’hygiène…(on revient a la société de spectacle de Debord)(revenons a Haussmann sous le pouvoir de NapoleonIII,il a éventre le centre ville et la population ouvrière a été poussée hors de la capitale,tandis que de nouvelles habitations bourgeoises commencent a paraître. Il a établit le système de circulation qui relie les centres administratifs et économiques). Il ne faut pas oublier que derrière toute décision surtout a l’échelle d’un pays et dans un contexte qui se veut être moderne mais en réalité n’est que la suite de l’Empire Napoléon, une famille de monarques qui veut retrouver son plein pouvoir, comme jadis avec Napoléon 1er.La République est remise en question et la monarchie ce sent menace. Pour eviter cette situation critique le Pouvoir applique une reforme urbaine sous le voil de la modernisation.Mais ceci ne s’arretera pas la parce qu’il rasera tout les quartiers populaires et ouvrira les routes larges pour des buts militaires et etablira un reseau de communication purement economique en accentuant la parcellarisation des territoires et en divisant la population en des micro-climats pour affaiblir leur volonter de regroupement et de rassemblement importants.
Cette organisation d’une reflexion purement theorique n’a pas prit en consideration l’espace reel dans lequel la population vit au quotidien.A force de penser ,theorie, sans prendre en compte la realite de la sitation dans laquelle on vit on risque d’etre depasse par la theorie,devenue abstraite et insaisissable par le concepteur meme parce qu’il pretend de pouvoir prevoir les comportements humains mais il oublie que la population elle aussi s’approprie de l’espace concu et le modifie par ses habitudes et conduites.
Tandis que la premiere carte a ete « construite » par la participation de tous celle-ci a ete concue par une elite dominatrice,d’où le danger d’un pouvoir serre dans une elite intellectuelle qui peut mener au totalitarisme.
C’est pour cette raison ,Guy Debord affirme que la carte psychogeographique doit completer la carte(B) pour que l’organisation urbaine evolue justement dans le temps et que a un moment donne la societe arrivera a construire ses propres situations qui la guide vers la liberte d’etre maitre d’elle-même .

Constant(membre de l’IS) va critiquer sa propre conception et « pratique »de sa ville utopique :Nouvelle Babylone(1960),une base de reflexion fondamentale du mouvement..

La Maquette de la cite utopique :Nouvelle Babylone(Constant)

Constant va synthetiser la reflexion situationniste (sur l’espace propice a la derive,le jeu,l’expension infinie de la ville…).
Pas tout a fait parce que a un moment donnee il quittera le mouvement Situationniste pour continuer lui-même sa propre reflexion sur la ville sans ce contenter seulement de la demarche situationniste.Il fera sa propre reflexion des choses.Peut etre que c’est pour cette raison qu’il a ete exclu du mouvement ; d’ avoir penser individuellement sa cite ?

En tout les cas Nouvelle Babylone constitue l’espace aux descriptions les plus proches de l’espace concu par les Situationnistes ;labyrinthe dynamique,travaille en expension infinie et en contraction,architecture mobile,qui se transforme et prend des formes diverses selon la propre initiative du deambulateur,le fait d’utiliser l’espace avec creativite,cela implique aussi l’action d’entreprendre dans ce cas la demarche situationniste « l’etude psychogeographique du lieu »pour avoir l’esprit conscient et critique.
Nouvelle Babylone enveloppee d’une megastructure a l’embition d’englober la planet tout entiere ;elle n’appartient plus a personne en particulier.C’est un monde dans le monde ou il n’y pas de frontiere,ou l’homme peut suivre son instinct et aller dans tous les sens.Comme on profite de l’instant et que l’automatisation de la production a rendu la liberte creatrice des habitants de Nouvelle Babylone,le temps vecu intensement semble se dilater.A l’oppose du rythme de la ville industrielle ou on cours apres le temps(il consiste de flux routiers et non humains).Cela est pour une raison tres simple.Toutes les contraintes de la vie quotidienne ,le travail….sont rejeter,il n’y a que l’acte de créer qui gere le monde de la Nouvelle Babylone.Donc les habitants de cette cite vivent en symbiose avec l’intant present alors que dans notre monde l’instant present est deja aspire par la projection future et par le tourbillion incomprehensible de la technologie.A Nouvelle Babylone la technologie est au service de l’homme et non l’inverse.
Constant a meme propose de surelever les reseaux de transport dans l’espace « rues dans l’espace »,constituant un panorama spectaculaire de la rapidite du flux des transports.
La cite est arpentee de reseaux et constituee de grilles et de structures spaciales tridimensionnelles qui hissent l’architecture sur pilotis,se libere de la topographie du sol (principe ecologique pour Constant et les Situationnistes),mais en meme temps elle se cree une topographie qui lui est propre en considerant son sol comme l’espace « naturel »pour l’evolution de l’etre.Ce paysage est bien sur artificiel mais il est approprie dans le temps par les habitants qui y vivent.Le paysage qui existait en premier lieu n’existe plus .Il se transforme selon l’unite de comportements des habitants dans le temps.Le decor du moment ne peut que se limite dans l’instant present.L’instant apres il y aura un autre.
Constant joue aussi le jeu de la « desorientation »pour ne pas influencer les comportements des personnes qui se deplacent dans cet espace et pour qu’ils aient la liberte d’intervenir activement dans celui-ci et de le modifier mais aussi le fait de changer le paysage continuellement provoquera chez les habitants de cette cite un autre sentiment de desorientation qui ne leur permet pas de s’adapter a la notion de la fixite et de stabilite.Peut-etre que la question de stabilite ne se pose pas puisque Constant qu’il considere que la migration(le deplacement des individus)entaine la transformation de l’architecture. .Dans ces espaces Constant installe des ambiances differentes(espaces froids,espaces chauds, chambres noires,espaces humides,espaces ventes,espaces d’assourdissement…)et tout dependra de la reaction humaine et des agissements qu’elle mettra en action.Chaque espace est temporaire,il n’y a pas de risque de tomber dans la morosite et l’ennui,puisque chaque espace change de forme(mobilite de la structure et des murs),d’ambiance et de fonction.Chaque espace est experimente dans l’immediat apres un instant il ne sera plus le meme.Tout change,rien ne peut laisser de traces comme un repere de souvenir ou pour y revenir.L’espace continue perpetuellement,la cite Nouvelle Babylone est un espace qui travaille dans une expension a l’infini.C’est le lieu de surprise et de decouverte continues.L’espace prend des dimensions dans le temps plus grandes que ses dimensions actuelles.Il y a meme de grandes lentilles a la place des fenetres qui donnent aux autres secteurs et a la nature exterieure.Ceci accentue les sensations fortes dans la defiguraion de l’espace et enlui donnant une autre dimension spaciale. C’est un vaste espace qui offre toutes sortes de derivations passionnelles.Contant a meme parler de site vaste,dans lequel les rearrengements physiques s’effectuent instinctivement . Donc opposition a l’action mecanique,tel un « chantier » de pulsion qui se construit et se detruit pour se reconstruire a nouveau.Ce type d’espace existe que si l’initiative instinctive humaine intervient par la pratique de l’espace dans l’immediat.
L’immediat est une notion primordiale parce qu’il est le seul temps qui nous est perceptible.c’est pourquoi les IS insistaient que leurs methodes(derive,detournement,psychogeographie) ne pouvaient servir que l’instant present parce qu’ il est la seule dimension sensible du temps alors que la notion du l’instant avant et l’instant apres ne sont que la projection subjective de l’homme pour s’entourer d’images de certitudes.
Je dirai meme que pour les Situationnistes,comme pour Constant refusent l’image(represente la societe de consommation) qui est l’arme alienante du capitalisme est la cause de la passivite generale de la masse inconsciente.

Ils veulent reveiller cette meme masse pour l’utiliser comme base destructrice des stuctures sociales qui etouffent la liberte de celle-ci ,d’où la constructions de situations.
Mai 68 était le seul événement (crise des étudiants, crise sociale,crise politique)dans lequel tous les éléments de la construction de la situation situationniste se sont réunis(« Le désir reconnu du dialogue,de la parole intégralement libre,le goût de la communauté véritable,avaient trouve leur terrain dans les bâtiments ouverts aux rencontres et dans la lutte commune … »).Presque la totalité du projet situationniste se réalise de façon ephemere dans la masse des travailleurs revoltes.Une préparation d’une situation révolutionnaire réussie,pas grâce a l’avant-garde mais au mouvement social qui sera a l’origine de la décision de De Gaulle pour établir la reforme(compromis entre capitalisme et communisme)et la sortie du gaullisme du pouvoir.
Pour cette raison le mouvement Situationniste refuse d’être considéré comme un simple avant-gardiste, archive, et publie dans l’histoire de l’art comme tant d’autres.Peut-être parce qu’il a toujours une raison d’exister ou peut être que le système n’a toujours pas pu se l’approprie.
Les Situationnistes revendiquent comme n’étant pas être des Situationnistes et ils refusent tout rôle qui leur est accorde(mouvement politique,artistique…).Le mouvement Situationniste réfute tout conditionnement,idéel,idéal et ne peut exister,se révéler comme étant échec ou réussite que par le processus temps.C’est la polyvalence qui caractérise ce mouvement qui le pousse a être toujours contemporain.Il n’a pas de visage ,il n’est pas une image.Sa force est dans son action immédiate,qui constitue son style de vie et poursuit ses changement continus.
Le mouvement situationniste pour occuper le cœur du changement,il utilise l’auto destruction,pour après se reconstruire et ainsi de suite.Et pour occuper le cœurs de l’action,il insiste sur la pratique de l’utopie qui ne peut avoir de sens que si elle est reliée a la pratique de la lutte révolutionnaire.

« Un jour, on construira des villes pour dériver. On peut utiliser, avec des retouches relativement légères, certaines zones qui existent déjà. On peut utiliser certaines personnes qui existent déjà », écrit Debord.Cela veut dire que dans l’avenir le contexte présent pourra s’apprêter a un changement irréversible du comportement et du décor de la société actuelle.Des villes destinées purement a la dérivation me semble chimérique,puisque on reprend le cas de la Nouvelle Babylone,qui malgré les différentes tentatives est restée au niveau expérimental d’un microclimat crée par Constant(maquettes,espaces d’esperimentation),qui obéit a ses propres « règles ».L’intérêt de la réflexion Situationniste ne se limite pas a un résultat de fait mais constitue un processus de dérivation qui peut être pratiqué dans la vie quotidienne ,ceci aide a sa compréhension et a pouvoir voir les choses différemment que d’ordinaire ou le ludique occupe la base du fonctionnement de la vie,ce qui procure,une certaine poésie apprécie par les Situationnistes.

JZBond a dit…

DEUX OMBRES PLUS LEGERES L’UNE QUE L’AUTRE DANCENT LA MAIN DANS LA MAIN AVEC JOIE ET INSOUCIANCE SANS SE PREOCCUPER DU FOND DE MER IMPRESSIONNANT QUI A L’AIR D’ATTENDRE PAISIBLEMENT LE LEVE DU SOLEIL APRES UNE NUIT SANS COULEUR. UNE MER MENACANTE ,TROUBLANTE ,REFLETE LES NUAGES QUI GENENT LE BLEU OPAQUE DU CIEL,IMPATIENT DE VOIR APPARAITRE LA CHALEUR DE L’ETOILE.
LA LUMIERE APPARAIT A L’HORISON AVEC UN SEMBLANT DE COULEUR BLEUE QUI SE REVEILLE TIMIDEMENT AU LOINTAIN .
LA COULEUR BLEUE APPARAIT ENFIN EN TOUTE SA SPLENDEUR ET LES DEUX OMBRES APPARAISSENT COMME DEUX FILLES JUMELLES ENCORE SUBMERGEES PAR LE MYSTERE DE L’AUBE QUI ACCENTUE L’AMBIANCE DE L’INCERTITUDE DU FOND.ELLES SE TROUVENT SUR UNE ILES ISOLEE ,LIMITE DEFINIE PAR L’HORIZON ET LES ETOILES,LE SOLEIL ET LA LUNE.LA MER TRENSPARENTE DEVIENT D’UN BLEU CALME ET LIMPIDE AVEC LA LUMIERE QUI TRAVERSE LA SURFACE POUR REFLECHIRE LE FOND MARIN TEL UN CIEL DEGAGE DE SA COUVERTURE BLANCHE ET GRISE,ET RETROUVE SES MILLES COULEURS.MER APPELLE ALICE QUI JOUE TOUJOURS AVEC SON OMBRE SUR LA PLAGE SANS TENIR COMPTE DU TEMPS ,CROYANT TOUJOURS REVER DE SON DOUBLE .ELLE REPOND A L’APPEL DEVENU UN ECHO A PEINE AUDIBLE ,MER EMPORTE LA PETITE ALICE DANS LE MONDE DE SES REVES SANS FIN.SOUDAINEMENT,MER REDEVIENT TROUBLANTE ,LA TRENPARENCE SE PERD DANS LA TEMPETE DES VAGUES ET LE MOUVEMENT DE MASSE PREND UN TON AGRESSIF ET MECHANT PRESQUE DIABOLIQUE.MER CRIE,L’HORIZON EST EN GUERRE .MER DEVIENT COULEUR BRONZE AVEC UN CIEL QUI NE COMPREND PAS,TOUJOURS SEREIN.MER DEVIENT BLEU-NOIR,ET LA LUMIERE PARAIT DISPARAITRE DERRIERE LE MUR D’EAU .MER ABSORBE LA LUMIERE ,LA BOULE DE FEU DISPARAIT ET LE CIEL ARRIVE HABILLE DE SA ROBE DU SOIR QUI CINTILLE DE MILLES ETOILES.LA MASSE NOIRE REPREND UN VISAGE TRENQUILLE ET REJETTE LES MILLES ETOILES VERS LE CIEL .
UNE OMBRE CAPTE UN RAYON DE LUMIERE ET SE TRANSFORME EN UN CYCLONE DE BLEU ALORS QUE L’AUTRE RESTE DANS LE NOIR SANS JAMAIS POUVOIR CAPTER UN SEUL BLEU…………………………….ALICE SE REVEILLE EFFRAYEE PAR L’INTENSITE DES COULEURS DE SES REVES.

JZBond a dit…

Architecture et Cybernetique

Une légende de l’ancien monde raconte qu’a un moment donne de l’histoire de l’humanité, les hommes sur Terre formaient un seul peuple et parlaient une seule langue. Bientôt, ces créatures orgueilleuses décidèrent de bâtir une ville. Une tour sera érigée dont le sommet irait dans le ciel. « Quelle idée folle ! » s’exclama Dieu en colère provoque par le potentiel de ces bipèdes insolents qui veulent se faire l’égale du Maître des cieux. A l’heure même Dieu confondit leur langage pour qu’ils ne puissent plus se comprendre les uns les autres. Les hommes parlant des langues différentes ne s’entendirent plus et se dispersèrent aux quatre coins du monde. La tour avortée prit le nom de Babel,la confusion… .Cela ne peut que refléter la situation du monde qui jusqu'à maintenant n’a pas pu s’entendre sur les choses qui semblent les plus simples de l’existence.
Les 6000 langues parlées aujourd’hui sur la planète sont toutes les descendantes d’une langue originelle (tel que la légende le dit).Une langue qui unifie les nations. Mais quels étaient les principes de cette langue et les lois qui la régissaient dans un temps inconnu ? L’unité ? L’uniformisation ?
La situation passée semble reprendre son essor dans le présent. Le monde qui subi la globalisation ne peut réussir que par la compréhension mutuelle entre les uns et les autres. Un système mondiale s’établit avec des règles internationales qui s’appliquent a la Terre entière. Toujours pas de titre mais qui cherche dans des visages diverses a réaliser son pouvoir identitaire : Le système informatique. Serait-il la langue unique pour tout le monde enfin retrouvée? Ou un issu qui n’est qu’un nouveau piège pour se noyer plus dans la confusions des idées? Et l’architecture dans tout cela. Quel sera son rôle à accomplir ?

L’homme évolue lentement face à l’évolution extrêmement rapide des mécanismes artificiels. Pour qu’une symbiose ait lieue l’homme n’a pas le choix que de pouvoir s’adapter et s’intégrer dans cette « révolution » mondiale. Cela pourra entraîner la naissance d’un être nouveau et non plus d’une machine froide et agressive telle décrite dans les films de science fiction. Un être mondial va naître par la synthèse de la société et de la machine qui tend a recouvrir la terre toute entière en formant une seule puissance unique:la machine intelligente. Dans ce cas la société aura la responsabilité de répondre à ces potentiels requis en étant prête à vouloir changer la structure même de sa façon de vivre et de penser. Un système aussi conscient de ses possibilités de se manifester dans les sociétés, de la révolutionner, va intervenir profondément dans la psychologie individuelle, dans les moyens de diffusions de la pensée, dans les méthodes d’administration, dans l’évolution des sciences, dans l’histoire des arts. Il conduira l’homme à une domination plus complète de la nature.
Toutes les possibilités que l’homme a créé autour de lui devront le servir a l’échelle mondiale et qui tendent a réunir les groupes humains et a leur offrir des méthodes de fonctionnement plus efficaces et un mode d’existence renouvelé.
Donc le système de telecommunication se dépasse lui-même pour transformer sa façade passive a un engagement totale de la part de la société. Pour expliquer plus précisément dans l’exemple le plus répandu et le plus actuel, celui de l’ordinateur. L’homme passif toujours face a son écran,plus derrière celui-ci,se trouve dans une situation d’infériorité et d’impuissance même si il arrive a manipuler les commandes ou la programmation ;son cerveau réagit automatiquement sans savoir qu’a fur et a mesure il devient sujette a la machine informatique. Il sera toujours au stade cognitif animal sans avoir la possibilité de réagir en tant qu’être indépendant de la machine. Dans ce cas l’homme doit être un élément actif face a un objet transmetteur d’information. L’élément revient a son statut modeste purement informatif en ayant bien sur conscient et réceptif face aux facilites que la machine offre au moyen et a long terme. On arrive au constat que l’informatique n’est qu’un élément constituant de ce système qui a sa raison d’être au service de la nature humaine : la Cybernétique.
Selon la définition du petit Robert : la cybernétique est une science constituée par l’ensemble des théories relatives au contrôle, a la régulation dans l’être vivant et la machine. Le concept de cybernétique n’occupe pas seulement le monde virtuel du calcule, la logique, le causal et le raisonne mais également le monde humain, intelligent, évolutif et vivant.
La cybernétique,mot qui dérive d’un mot grec, kubernêtikê. Platon l'utilisait pour désigner le pilotage d'un navire. Il s'est souvent servi de cette métaphore pour présenter l'art véritable de gouverner, celui qui repose sur la sagesse, sur la connaissance du Bien.
«Science du contrôle et de la communication chez l'animal et la machine. » Telle est la définition de Norbert Wiener, l'auteur Cybernétics or control and communication in the animal and machine, ouvrage paru en 1948. C'est à cet Américain qu'on attribue la paternité de la cybernétique.
Mais pour revenir à l’histoire le principe de la cybernétique s’est annonce inconsciemment bien avant. Un événement recueillit durant l’empire romain a propos de Jules César:« Jules César a possédé au suprême degré l'art de rendre l'action efficace. À maintes reprises, il a transformé à son avantage des situations où, pour lui et ses troupes, l'échec semblait inévitable. Un jour, par exemple, victime d'une crise d'épilepsie, il tomba face contre terre au moment précis où il mettait le pied sur le sol d'Afrique pour y affronter les troupes de Pompée. Mauvais présage ! La frayeur s'empara des troupes qui s'apprêtaient à débarquer. Devinant ce qui se passait, César transforma sa chute en un geste libre, celui d'un général sûr de sa victoire, qui se jette par terre pour prendre possession de la terre convoitée en l'embrassant. Et il conduisit ses troupes à la victoire ».
Voila un exemple qui exprime l’idée de base du fonctionnement du monde cybernétique.
Au moment de transmission de l’information, le message a pris forme par rétroaction. C’est la régulation entre physique et mentale en réaction à un comportement extérieur dans une situation donnée qui a déclanche le processus de la circulation de l’information dans l’âme et dans le corps de César. Cela n’est pas seulement réduit au mécanisme cognitif de l’homme mais aussi à son intelligence (la présence d’esprit et la force de l’âme).
Un autre exemple représentatif du principe de la cybernétique eu lieu durant la deuxième guerre mondiale avec la campagne d’information lancée par Hitler, une arme essentielle pour semer confusion et discorde. Le général Eisenhower (responsable de la transmission des informations) avait conscience à cette époque que les qualités traditionnelles du chef n'étaient plus suffisantes. Il fallait tenir compte non seulement d'un grand nombre de facteurs considérés séparément, mais aussi de l'interaction de ces facteurs entre eux. Lors de la guerre contre l'Irak en 2003, les choses avaient évolué d'une façon telle dans la direction de la complexité que les qualités personnelles du chef n'avaient pratiquement plus d'importance. Dans de telles conditions, la formation de bons chefs (allusion a Platon) n’est plus en question pour s'assurer la victoire, c'est en étudiant, avec les méthodes appropriées, la façon dont l'information circule et s'organise.
Par information il faut entendre ici non seulement les renseignements, qui demeurent nécessaires dans une guerre, mais l'ensemble des messages, verbaux et non verbaux, conscients et inconscients qui circulent aussi bien entre un pilote et son co-pilote qu'entre deux ordinateurs ou deux cellules d'un organisme. Donc entre être et être, ordinateur et cerveau, télévision et vision. Tout se passe aussi intimement et profondément qu’on ne le pense qu’il devient difficile de prendre systématiquement distance d’un système qui nous oblige a réagir pas toujours de bon grés.
La Cybernétique, un « être »robotique, pousse les scientifiques d’après guerre à se questionner sur la validité de ce système tellement efficace qui s’est montré dangereux et destructeur pour l’humanité. Comment continuer à croire au progrès et aux autres valeurs associées a la modernité quand nous avons toutes les raisons de croire que les deux guerres les plus meurtrières de l'histoire ont été le résultat le plus tangible de ladite modernité? Wiener, père de la cybernétique annonce le début de cette ère nouvelle avec contradiction puis qu’il exprime derrière ses pensées révolutionnaires
son pessimisme alimenté par l'idée d'entropie. Cela pour la seule raison qu’il considère l’être humain comme un être vivant quelconque étant soumis a la nature entière qui tend vers le désordre et l'indifférenciation. L’homme n’a plus aucune intériorité, il élimine même le principe évolutif, intelligent du genre humaine par conséquence il nie la vision propre a l’homme du monde qui l’entoure. Tout est fabrique par la nature et l’homme n’est qu’un être vitale entre autres. Pour cela Wiener face a l’imperfection de l’homme créer une machine « capable de contrôler, de prévoir et de gouverner. »Cette idée semble de l’ordre de la fiction,et impossible et les vraies intentions de Wiener n’avaient rien d’humain mais plutôt une réaction envers l’holocauste hitlérien. D’ailleurs lui-même dit qu’il préfère le risque d’un gouvernement automatique a celui de la loyauté a un chef (il fait allusion a Staline et Hitler,des monstres produis par le résultat même de l’hypothèse de la formation traditionnelle d’un chef fondée sur l’auto organisation selon Platon et Aristote.
La démocratie automatique serai une catastrophe puisqu’on revient a des millions d’année en arrière vers nos ancêtres comme ci tout ce qui existe aujourd’hui est pure produit du système naturel sans aucune initiative humaine. Virilio contredit Wiener en réclament la croyance a la réflexion et pas au réflexe.

« En élargissant le sens du mot cybernétique comme il le fait, Edgard Morin veut manifestement infléchir la cybernétique vers la démocratie. C'est là une prudence élémentaire, car s'il existe une science qui, par sa nature même, semble destinée à servir le totalitarisme c'est bien la cybernétique. » Tout a fait puisque a un moment donne si la société n’est pas consciente de l’arme qu’elle a dans la main et de ses possibilités infinies de pouvoir s’étaler et former un objet de pouvoir et de domination, le système sera aux mains des élites conscients de l’ignorance de la foule. Cette élite sera capable de progresser dans cette voie et même de laisser le fausset de l’ignorance s’agrandir a ses profit qui sont essentiellement financiers et qui ne s’intéressent aucunement a l’humain en tant que statut indépendant qu’il faut respecter. C’est pour cette raison que Wiener prévient,que ce nouveau pouvoir ne doit pas devenir un pouvoir cybernétique car il serait un autre totalitarisme alors qu’il représente le même instrument (l’informatique) qui a lutter contre le pouvoir totalitaire avec la naissance de l’ordinateur pour des buts militaires. D’ailleurs Paul Virilio dans uns de ses entretiens dit qu’a un moment donne le stade de l’évolution s’arrêtera non seulement sur l’internet qui constitue un des éléments de la cybernétique maais il reste les autoroutes de l’information nommée « ville virtuelle » par Nicolas Schoffer,un des pionniers de la Cybernétique. Et bien sur l’ensemble du système qui contient les medias et autre.
Paul Virilio dit : « Quand on dit branche » ? ,il faut comprendre qu’il s’agit d’un système, dont l’internet n’est qu’une partie. Le débat sur le Decency Act et le contrôle de l’information, est lie à un contrôle futur des medias. De ce fait il existe un Ministère de l’information mondiale:c’est le National Security Agency(service de renseignement américain capable d’ « écouter » ?toutes les ondes electromagnetique de la planète. »
Alors dans ce cas tout est lie, tout est branche dans un système de pouvoir mondial, au mains du Pentagone ?Qui après ?Jusqu’ou ira cette complicité ?Des sectes qui partagent le pouvoir ?Si ce n’est pas deja le cas.

Durant un entretient avec Paul Virilio on lui demande la question suivante :Pour vous,urbaniste,les nouvelles technologies bafouent une des libertes primordiales de l’homme,celle de ce mouvoir…
Virilio :Les teletechnologies de l’action a distance economisent le deplacement.A partir du moment ou voyager n’est plus necessaire,il est a craindre que l’inertie ou le cocoonong de developpent…Il y a la une menace de paralisie et d’infirmité.Mais aussi une menace de psychologique,pour les generations futures des sociétés de l’interactivité accomplie qui verraient le monde reduit a rien…Terre trop petite pour les vitesses et de transport et de transmissions, un sentiment d’incarcération ?.Il y a la une redoutable pollution des distances pour l’imaginaire collectif de demain…
Je ne comprends pas pourquoi Paul Virilio prend les choses de façon dramatique et plutôt exagérées. Je ne sais pas comment il peut prédire des choses qu’on ne peut savoir puisque l’ère cybernétique ne s’annonce que par des soupçons d’initiatives encore pas imposantes sur le mode urbain. Peut-être au niveau de pollution a Rotterdam qui semble diminuer sa pollution a l’ordre de 60%(Selon Schoffer) avec la collaboration du gouvernement et de ses habitants. En plus il ne peut pas prendre les mêmes moyens d’aujourd’hui, pour les projetés dans le futur de la cybernétique. Surtout quand il prononce le mot pollution des distances. Cela parait grotesque puisque la finalité de ce développement mondiale se base sur la rapidité et la vitesse d’exécution. Donc au fur et a mesure de l’évolution de la société, (qui fait partie de son organisme naturel) s’adaptera a la situation en mutation qu’elle-même (la société) est en train de produire de bon ou malgré.
L’homme s’est invente la technologie ce monde de machines qui le soulage actuellement d'une multitude d'efforts et qui libèrent ainsi son temps. Mais vers quoi son activité se dirigera-t-elle maintenant? Par quoi cette même paresse sera-t-elle stimulée et motivée ?L'ordinateur envahit la société et les écoles. Encore un écran devant lequel on reste assis sans possibilité d'intervention derrière celui-ci.Mais en aucun cas cela influencera l’habitude essentiellement instinctive de l’homme pour voyager parce qu’il ne cherche pas l’image de l’espace mais l’espace vitale lui-même qui lui procure la realite de l’evolution de l’experience humaine et non une image prefabrique par la technologie humaine. L ‘homme aura toujours besoin de défier ou vivre avec la nature parce que c’est son monde premier sur lequel tout se base et ce n’est qu’en se rendant sur place qu’on s’imprègne de l’espace. Seulement l’imaginer derrière un écran sans intervention instructive sera dangereux et sans aucune « vérité » physique.
Et c’est la ou la ville virtuelle aura de sens au service de notre réalité. Elle ne peut avoir raison d’être qu’avec la «ville physique» (terme de Schoffer).
Il résulte que la cybernétique serai le chemin de développement essentiel et nécessaire a l’évolution de l’espèce humaine a condition que tout le monde soit engage a construire cet avenir qui ne tardera plus a se manifeste fonctionnellement par la cellule,l’organisme,l’espace informatique,architectural et urbain. Pour cela l’intervention devrait se réaliser a petite échelle, chaque ville parallèlement a d’autres sans englober tout dans un chaos sans fin. L’engagement de la population est primordial.
L’architecture cybernétique se différencie de l’architecture sans visage considérée par Schoffer parce qu’elle exprime la mutation globale et positive du développement du monde non seulement par pure soucie de fonctionnement et économie mais l’esthétique occupe une place prépondérante et essentielle. La ville doit être belle et cela est juge par la population. Oui elle peut être considérée comme œuvre d’art, œuvre pour le peuple (L’art pour touts et non plus pour les privilégies) l’intervention spectaculaire monumentale d’une architecture sculpture tel que la tour cybernétique haute dans les 384 mètres qui aurai du être réalisée dans le secteur de la Défense. Elle aura un rôle fonctionnel et esthétique. Ce n’est pas un objet banal qui existe pour lui-même il met sur la scène spatiale un fonctionnement globale d’informations qui concerne toutes les activités de la ville de Paris depuis l’activité routiere,Metro,…
Nicolas Schoffer declare :
« C'est ce que j'ai Ma tour sera le tensiomètre, le baromètre, le thermomètre, l'oscillomètre, l'enregistreur permanent du pouls de la ville. Grâce à des circuits de téléscripteurs et d'ordinateurs, nous recevrons jour et nuit dans le socle de la tour et sur les six plates-formes toutes les données utiles, celles qui concernent le mouvement des corps (solides, liquides, gazeux), et celles qui relèvent de l'information. Nous pourrons capter des signaux venant des administrations locales (comme la Préfecture, les P et T, la SNCF, la RATP, l'AFP, l'Aéroport de Paris, l'Office météorologique, la Bourse, l'Observatoire, etc), mais aussi des administrations régionales, nationales, voire de l'Europe entière. Grâce à cette sorte de contrôle permanent des fonctions, nous déterminerons à chaque moment le degré absolu d'excitation (une sorte de résultante) soit à Paris, soit en France, soit en Europe. »
Mesurer les possibilités d’une telle architecture qui s’ouvre à la population, aux passants.C’est un volume de fonction mais aussi un élément de construction sur lequel le passant peu intervenir.Il devient un engage dans l’évolution même de l’architecture qui est au service public.Son intervention est primordiale pour le survécu de l’architecture et de son environnement et le plus interessent est l’interaction et la relation qui se forme entre les differents intervenants entre eux et avec l’espace,une sorte de conscientisation globale de l’engagement de la population dans la construction du futur de cette architecture,de leur route,de leur quartier,de leur ville et dans le monde entier. Tout devient connecter par la propre volonté humaine dominant le système.



La tour n’existe plus en tant que tel. Elle devient l’instrument qui servira la finalité de la Cyberculture.La valeur esthétique de la tour sera l’absorption de l’activité urbaine le jour pour l’exprimer a son summum la nuit quand l’activité urbaine diminue. L’architecture devient un spectacle proche aux ambiances virtuelles matérialisées par les principaux paramètres la lumière, le mouvement, la couleur. Deux cent soixante-trois miroirs, disposés sur cent treize axes, seront mus par cent treize moteurs à vitesse variable. En leur direction, trois mille projecteurs, dont deux mille distribués par groupes de couleurs (rouges, bleus, jaunes, oranges, violets) et mille munis d'obturateurs polychromes s'allumeront ou s'éteindront en fonction des informations venues de l'extérieur. Ce qui est interessant dans cette tour c'est qu’elle est une œuvre ouverte a tout intervention,qui n’est pas liee au facteur temps,elle est presque immortelle qui change de visage mais pour une meme finalite toujours celle du bien etre de l’homme Ce n'est pas une oeuvre finie,c’est l’œuvre de l’homme.C’est une architecture qui a une repercussion importante au plan socioculturel parce qu’il y a une participation de l’ensemble au developpement de la cite.
La cite de Nicolas Schoffer s’est basée au début essentiellement sur le projet de ville-loisir.Cela peut nous rappeler de la cite utopique de Ledoux ?Schoffer affirme que sa cite qui a un theme commun avec celle de Ledoux,le loisir,parcontre il dit que le bordel de cet utopiste s’est transforme en un espace organise qui s’adapte a la situation actuel d’aujourd’hui et cherche a réduire la délinquance sexuelle en construisant des architecture au service d’une societe qui au fur et a mesure se noie dans l’exclusion et la peur de l’autre,ce lieue social lui redonnera se contacte avec l’autre sainement et naturellement.Donc Schoffer cherche l’evolution social avant tout,la technologie au service de l’evolution de l’individu et de société qui domine l’évolution des profits financiers qui accelere la decadence et encourage la violence.En 1961-1962 Schoffer elabore l’urbanisme cybernetique qui se décompose en trois villes : une ville du travail, une ville du repos et une ville de loisirs, qu'il avait déjà définie en 1958. Cette séparation des fonctions, pour aussi artificielle qu'elle soit, a le mérite de repenser la ville chaotique dans laquelle nous vivons. Elle a le mérite surtout d'être envisagée modulable, extensible et réductible.Apres 10 anx de recherches, sa notion des trois villes s'est affinée et transformée.Il n'est plus question de ville de loisir, de ville du travail et de ville du repos, mais d'abord d'une soft-city (la ville conceptuelle et théorique) et de deux hard-cities, des villes exécutives : la ville de l'information et la ville gouvernée.Schöffer conserve l'idée que la cité résidentielle doit être horizontale et la cité fonctionnelle verticale. Les cités résidentielles sont des bandes, plus ou moins longues, étirées au-dessus du paysage, de deux étages au maximum. Refus donc de la tour pour l'habitat. Surélevées de dix à trente mètres au dessus du sol, des habitations laissent donc le terrain libre.
L'urbanisme de Nicolas Schöffer est un urbanisme ludique. D'où l'importance donnée, dans sa Ville de Loisirs au Théâtre spatiodynamique(terme propre a Nicolas Schoffer), dans lequel se déroulerait en permanence un spectacle total. Précisons au passage que ce projet de théâtre se place parmi les plus audacieux proposé dans les années 50. Le public ne devait-il pas être placé au milieu de l'enveloppe architecturale, sur une plate forme mobile et le spectacle se dérouler sur les parois de la coquille. Anticipation de ce qui a été partiellement réalisé 20 ans plus tard pour la Géode du Musée des Sciences à la Villette.


Quant au Centre de Loisirs Sexuels, se trouve dans un roman de science-fiction, Les Hogs, de Lucien Cassagne, publié en 1973. Nicolas Schöffer : « Centre de loisirs sexuels.
Ces centres se situeront assez loin de la ville de travail et seront relativement proches de la ville résidentielle, plutôt isolés dans la nature, au milieu d'un parc conçu en fonction des lieux, avec des chemins isolés et nombreux, donnant déjà une sensation d'intimité. Les lignes courbes domineront dans la conception du bâtiment situé au milieu du parc, rappelant la forme d'un sein gonflé, placé sur un socle évasé. En franchissant le seuil, le visiteur sera plongé dans un bain audio visuel, au climat tiède, odorant, monochrome (rouge clair), où le son, la lumière colorée, les odeurs seront pulsés sur un rythme très lent. En sortant de l'ascenseur, il devra descendre à pied, ou sur un tapis roulant, une pente douce et large, en spirale, à travers un véritable spectacle de formes abstraites. Au bout de la descente, au rez-de-chaussée, salle de dans et hôtel restaurant. »
TToutes ses techniqu
L

Tour Lumière Cybernétique de Kalocsa (Hongrie),1982.
Installée sur la place du Terminal des Bus d'une petite ville de 20 OOO habitants, cette sculpture a été réalisée dans une usine locale avec des matériaux et une technologie de pointe hongrois.
Trois microphones répartis en bordure du jardin captent les bruits de la circulation et du public, agissant sur les programmes des projecteurs colorés et des rotations des miroirs en acier inox poli.
Quatre puissants projecteurs de marine prolongent la Tour de 1 Km vers le ciel, dans les moments les plus intenses.

JZBond a dit…

This is no ordinary love, no ordinary love.


Under the oceans another world full of mysteries brings to the surface bubbles by billions.i wonder why this thing seams to be so ordinary to people from above. May be there are something we don’t know in this abyssal part of this world under millions meters of deep water.
Under this moving liquid there may be something waiting us don’t you hear this voice?
I Listen to this voice every night feel her traveling over the oceans and comes to me like tenderness and asking my sol for a little pure love, a sol to talk to about love,about passion,and deep emotions,smiling at me like Jesus to a child…


To be continued…

JZBond a dit…
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JZBond a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
JZBond a dit…

La conclusion:

Dire qu ela ville cybernetique est une vile utopique serai nier toute evolution humaine.Les villes utopiques des grands visionnaires de l'histoires (Boulee,Fourrier...) se sont limites a leur epoque sans que leurs idees puissent s'adapter ni a la construction qui existait deja ni aux techiniques qui existaient dans ce temps et au fonctionnement vital des gens.
Leurs idees ont traverse l'histoire de l'architecture mais par la monumentalite et purete de la forme dans ce domaine ,il y avait les pyramides,les ziggourats...bien avant leur imagination sur le papier.
Leur imagination a ete emprisonnee par l'histoire de l'architecture sans pour autant avoir une influence definitive dans le temps.C/est une imagination figee qui s'est fait avoir par la memoire d'un passe revolu.De meme pour les films de fictions qui ont eu leur part d'imagination desormais tres influences par les romans de science fiction et par leur image qui poussent a l'exageration des situations et qui ne tiennent pas compte de l'histoire evolutive de l'etre humain.Il n'y a aucune reflexion prospective et instructive,une base d'utopie.
Cela ne veut pas dire qu'il n' y a pas le retour a l'histoie de meme pour l'architecture utopique surtout quand on observe ces croquis qui rappellent la tour de Babel et du type d'architecture monumental qui se raccorde avec le schema architectural a l'epoque du communisme.
Mais l'architecture cybernetique viendra et vient d'ailleurs en soupcon pour faire l'histoire de l'architecture sans qu'elle soit prisonniere du passe parce qu'elle est prospective et evolutive.C'est une architecture mutante qui ne peut s'assoupir dans le temps parce qu'elle arrivera au stade ou elle-meme produira le temps,parallele au temps existant;le temps de la cybernetique qui est la notion du temps de la vitesse de l'evolution.
L'architecture cybernetique est tout a fait realisable parce qu'elle prend en consideration les problemes socio-culturels actuels et prevoit les problemes avenirs et ait conscience des possibilites techniques et du potentiel humain.La cybernetique c'est le fonctionnement humain,sa reflexion en interaction avec son mecanisme .Toute la cybernetique se resume a l'evolution de l'homme et l'extapolation de ses capacites et la faculte de les gerer et de les depasser.

JZBond a dit…

UNE NOUVELLE ARTERE DE NOTRE VILLE DE BEYROUTH

UN SAMEDI SOIR,OU LES OMBRES DOMINENT,ET LES BRUITS HUMAINS SE FONDENT DANS LE BRUIT DES PAS ET LE BRUISSEMENT DES FEUILLES DE PALMIERS,OU LES YEUX SE REDUISENT A UN SIMPLE REFLET DE LUMIERE PROJETE PAR LES FACADES DES IMMEUBLES,J’AVANCE SUR LA CORNICHE DANS UN MONDE DE VISAGES PRESQUE INVISIBLES,DANS UN FOND DE PAYSAGE INDEFINI,TANDIS QU’A L’ARRIERE PLAN LE SCINTILLEMENT DES ETOILES SE REFLETE A LA SURFACE DE LA MER TEL DES YEUX EN FEUX EXCITES PAR DES VAGUES DE BLEUS INVISIBLES.
ATTIREE PAR LA HAUTEUR DE L’ARCHITECTURE JE DECIDE DE MONTER AU SOMMET DE LA TOUR DES REVES QUI PARAIT SE CONFONDRE DANS LA NUIT DES CIEUX, POUR DECOUVRIR UNE NOUVELLE DIMENSION DE LA VILLE .JE TRAVERSE LA ROUTE ,JE PENETRE L’IMMEUBLE ET JE DEMANDE A L’HOMME DU REZ DE CHAUSSEE LA PERMISSION DE MONTER LA HAUT.REFUS CATEGORIQUE.PAR HASARD JE TOMBE SUR L’ARCHITECTE DE L’IMMEUBLE QUE J’AI DEJA RENCONTRE LE JOUR PRECEDENT . APRES AVOIR INSISTER IL ACCEPTE MAIS A CONDITION DE NE PAS PRENDRE DES PHOTOS.
DANS UNE CELLULE ENVELOPPEE DE BOIS ET DE MARBRE ROSE QUI EST SUPPOSE ETRE L’ASCENCEUR,IL APPUIT SUR UN BOUTON A PEINE LISIBLE .LA CAGE DEMARRE ET PARAIT A UN MOMENT NE PLUS VOULOIR S’ARRETER ET CONTINUE SA MONTEE VERS L’INFINI.LES PORTES DE L’ASCENCEUR S’OUVRENT SUR UN PETIT COULOIR SOMBRE QUI DONNE SUR UN ESCALIER. L’ARCHITECTE ME PREVIENT QU’UNE SOIREE PRIVEE A LIEU SUR LA TERRASSE DE L’IMMEUBLE .EN MONTANT LES MARCHES,UNE MUSIQUE DE FOND SE FAIT ENTENDRE DE L’EXTERIEUR ET UN BON NOMBRE DE PERSONNES EMERGE A MON REGARD ET SEMBLE PRETER UNE OREILLE DISCRETE A CETTE MELODIE BLEUE. JE CHERCHE LE CIEL DE MES YEUX PERDUS DANS L’IMMENSITE DE L’ESPACE MAIS UN CONTOURE DE MURS DE BETON EMPRISONNE MON CHAMPS VISUEL ET ME RAPPELLE LA REALITE DU LIEU.
ELOIGNEE DE L’ANIMATION DE LA FETE JE M’APPROCHE DU BORD,LE GARDE-CORPS M’EMPECHE DE POURSUIVRE MON CHEMIN VERS LE VIDE,UN SENTIMENT D’IMPUISSANCE ME PREND A LA GORGE POUR UN INSTANT ET UN VENT DE MER ENVELOPPE MA PEAU DE LA FRAICHEUR DU SOIR.SUBITEMENT UN MANQUE D’OXYGENE S’EMPARE DE MES POUMONS ET UNE ENVIE INSENSEE S’APPROPRIE DE MES SENS DE DETRUIRE TOUT OBSTACLE A MA VUE POUR LE SEUL BUT DE PARTAGER LE CIEL SON REGARD UNIVERSEL.
SUR LA TERRASSE TOUT PAYSAGE EST ENCADRE PAR LA STRUCTURE,TOUT A DE LIMITE SAUF MON IMAGINATION QUI REVE DE L’INFINI .LA MER.
1000 ETINCELLES ARGENTEES SE REVELENT A MES YEUX DISPERSEES DANS CETTE MASSE NOIRE TELLE DES HYPNOTISEURS QUI PIEGENT MA PERSONNE ET LA VIDENT DE TOUTE VOLONTE DE REFLEXION COHERENTE. DES TONNES D’EMOTIONS CONTRADICTOIRES COULENT A FLOT DANS TOUT MON ETRE.ET FACE A CE GIGANTISME MON REGARD EMERVEILLE CHERCHE UN REPERE QUELCONQUE DANS CE NOIR POUR REPRENDRE SON SOUFFLE.IL N’Y A PLUS DE DISTANCE ,MON REGARD SE FOND COMPLETEMENT DANS CETTE EAU INVISIBLE POUR DISPARAITRE A UN MOMENT DANS LA MASSE DU TEMPS. SOUDAIN UN VOLUME DE LUMIERE APPARAIT A MA DROITE : DANS UN CADRE EN BETON.LA VILLE ,ENVELOPPEE D’UNE ATMOSPHERE LUMINEUSEPROTEGE MES YEUX DU NOIR AVEUGLANT DE LA MER. MAIS ENTRE EBLOUISSEMENT ET OBSCURITE LA LIMITE DEVIENT UN CONTRASTE ABSOLU ENTRE PLEIN ET VIDE,COSTRUCTIONS ET ESPACE,HOMME ET NATURE.UN FAIT SEMBLANT DE CONTRASTE QUI SE CONFOND SANS CESSE DANS LES REFLETS ET LES OMBRES DES CHOSES. TOUT DEVIENT BLEU LE JOUR ET LA NUIT TOUT EST ABSORBE PAR LE BLEU QUI LAISSE DERRIERE LUI LE REFLET NOIR D’UN ESPACE SANS LUMIERE..
DEPUIS LE 22 EME ETAGE MON REGARD DEVIENT UN EVENEMENT DU BAS,LOIN DE LA FETE ET LA LUMIERE ABONDANTE DE LA VILLE.LA CORNICHE,ELEMENT SEPARE DE TOUT SON ENVIRONNEMENT,SEULE FACE A LA MER,SE VIDE PEU A PEU DE SES PROMENEURS ET LE BRUIT DES VOITURES LAISSE PROGRESSIVEMENT LA PLACE A UNE ROUTE SOMBRE SOUS LES REVERBERES.L’ESPACE N’EST PLUS OCCUPE QUE PAR LE MURMURE DU VENT ET LA VALSE DES VAGUES DONT JE PERCOIS LE SON ET LE MOUVEMENT JUSQUE LA HAUT. LA LUMIERE DES ETOILES SE FAIT DISCRETE DANS LE CIEL ET SA PROJECTION AU SOL SE CONFOND AVEC LES OMBRES PROJETEES PAR DES SILOUHETTES APPARUES SUR LES BANCS.A UN MOMENT LEUR GESTE ATTIRE MON ATTENTION.ELLES S’INSTALLENT SUR LES BANCS TEL UN LINGE GRIS SOMBRE LEGER RAPPELANT A UN SPECTRE SEMBLENT LONGTEMPS ALLONGEES EN SOLITAIRES A ATTENDRE,A ATTENDRE IMPUISSANTES LE SOMMEIL. UNE REALITE ASSEZ DURE DANS CETTE NUIT SI SEREINE ET PAISIBLE OU LES PERSONNES ENTRE LESQUELLES JE ME TROUVE A CET INSTANT SE CONTENTENT DE VOIR LEUR PROPRE REALITE DE PRIVILEGIES.DEUX MONDES DIVISES,OU TOUT EST GRIS ENTRE EUX,COMME UNE BRUME EPAISSE QUI NE DISPARAIT PAS TANT L’AIR EST LOURD SANS OXYGENE POUR RENOUVELER LA VIE DE MES PAUVRES POUMONS.DANS UN RECUL,JE ME TROUVE SOUDAIN A DISTANCE DE TOUT CE QUI M’ENTOURE A UN PAS ENTRE LE MONDE REEL ET LE MONDE DU POSSIBLE, COMME SI JE TENAIS EN EQUILIBRE SUR LA BALUSTRADE BLEUE DE LA CORNICHE ENTRE LE SOMMET ET LA BASE DU NEANT SANS LIMITE MAIS QUI EST TOUT A FAIT SOUS MA DOMINATION ET A MA DISPOSITION SELON MES REFLEXIONS ET EMOTIONS CHANGEANTES A PERPETUITE. UN JOUR,UN VENDREDI D’ETE,JE MARCHE SUR LA CORNICHE DE AIN MREISE, SOUS UN CIEL DEGAGE DE LA BRUME MATINALE.AVEC L’APPAREIL PHOTO A LA MAIN JE CHERCHE LE QUOTIDIEN:LES GENS QUI FONT LEUR JOGGING,LES VENDEURS DE MAIS ET DE GALETTES,LES VENDEURS DE PHOTOS,LES PECHEURS DE POISSONS,LES VIEUX SUR LES BANCS… TOUT PAYSAGE ME PARAIT ORDINAIRE, A SA PLACE.MEME LA MER N’A PAS CHANGE D’HORISON.
COMME PREVU,J’ARRIVE AU BAS DE LA TOUR DES REVES.JE M’IDENTIFIE A LA GARDE ET JE DEMANDE D’AVOIR ACCES A LA TERRASSE DE L’IMMEUBLE.JE MONTE DANS L’ASCENCEUR,UNE PETITE CELLULE ETROITE, QUI TIENT JUSTE SON POIDS ALORS TENIR LE POID DU CIEL NE SERAIT CE QU’AVEC UN PLAFOND DE VERRE QUI DEGAGERAIT UNE VUE VERS L’INFINI DE L’UNIVERS.MAIS AU LIEU DE CELA JE ME TROUVE DANS UNE CAGE SERREE PAR LE REVETEMENT EN BOIS.J’ARRIVE A DESTINATION.LA PORTE DE L’ASCENCEUR S’OUVRE PAR ENCHANTEMENT.
LA CHALEUR DU MIDI SE FAIT SENTIR DEJA A L’INTERIEUR .MONTANT LES MARCHES QUI MENENT AU SOMMET DU BATIMENT UN SENTIMENT D’EXCITATION ET D’ENTHOUSIASME S’EMPARENT DE MES SENS.UNE HATE SOUDAINE ET INCOMPREHENSIBLE ME POUSSE VERS LA SOURCE DE LUMIERE . J’ATTEINS LA DERNIERE MARCHE ET M’ATTENDANT A VOIR UN ESPACE COMPLETEMENT OUVERT LIBRE DES CONTRAINTES MATERIELLES JE ME TROUVE DEPUIS LA PORTE ENTOUREE PAR DES ENCADREMENTS STRUCTURE LIMITANT TOUT PAYSAGE QUI S’OFFRE AU REGARD. LA VILLE SE DONNE PAR PETITS MORCEAUX D’UN BOUT A L’AUTRE DE LA TERRASSE. ALORS QUE LA MER ENCADREE PAR LES MURS EN BETON HAUTS DE 3 M JE LA VOIS SERREE DANS UNE FENETRE.ET NON A TRAVERS CELLE-CI …..JE M’APPROCHE DU BORD,LE CADRE DISPARAIT ET SOUDAIN UNE MASSE BLEUE ENORME SE REVELE A MON REGARD EMERVEILLE,OCCUPANT TOUT MON PLAN VISUEL,TEL UN OURAGAN SILENCIEUX DEGAGEANT MILLES VARIANTES DE BLEUS.LA VUE EST IMPRESSIONNANTE PARCE QUE JE ME REND COMPTE DE LA PRESENCE IMPOSANTE DE CET ELEMENT. A UN MOMENT LA MER PARAIT MENACANTE PARCE QU’ELLE EST PUISSANTE ET DEVASTATRICE.ELLE MANGE TOUT D’UN SEUL COUP SANS PREVENIR . L’HOMME A DEPUIS LONGTEMPS COUPE TOUT CONTACTE AVEC SON ENVIRONNEMENT ET NOTAMMENT LA MER.DEPUIS LE 22 EME ETAGE,LA MER SAISIT TOUT MON ATTENTION,UN HYPNOTISEUR QUI COMPRIME TOUT MON UNIVERS DANS SON CHAMPS.QUE DU BLEU, VOIR D’AUTRES ELEMENTS SERAIT DEPLACE ET UN ACTE SANS IMPORTANCE.DEVANT TANT D’IMPUISSANCE DE MA PETITE PERSONNE UNE ENVIE DE DOMINER CETTE INFINITE DE BLEUE DONNE UN POUSSE A LA VOLONTE HUMAINE DE VOULOIR INTERVENIR SUR CE PAYSAGE PAR L’IMAGINATION ET L’UTOPIE DU POSSIBLE.
UNE INTERVENTION PUREMENT ARCHITECTURALE PREND FORME DANS MON ESPRIT. LA HAUT,SUSPENDUE ENTRE CIEL ET TERRE JE TRACE UNE LIGNE VIRTUELLE AU DESSUS DE LA MER QUI RELIE RAOUCHE A L’EXTENTION DE SOLIDAIRE. DE CETTE MANIERE J’ELLIMINE LA CORNICHE,ELEMENT QUI DEPUIS LE DEBUT JE VOULAIS ETOUFFER DANS MES PHOTOS ET ANNULER DE MON CHAMPS VISUEL.
J’IMAGINE UN PONT METALLIQUE QUI PASSE A TRAVERS LA MER
SANS DERANGER LES MARINAS QUI S’Y TROUVENT DEJA ET LAISSER
LES ACCES DES HOTELS VERS LA MER RESPIRER LE VENT MARITIME.
LA ROUTE NATIONALE EST SUPPRIMEE POUR LAISSER PLACE A UNE RUE PIETONNE
QUI DONNE A DES RESTAURENTS DANS LES REZ-DE-CHAUSSEES
DES IMMEUBLES TOUT LE LONG DU LITTORAL D’UNE PART
ET D’AUTRE PART LA MER,MAIS AUSSI UNE BAIE QUI S’OFFRE AUX BATEAUX
DE PECHEURS,DE PLAISANCES ET PRIVES.J’AMENAGE DANS CE CAS UN COMPLEXE
D’HOTELS,DE RESTAURENTS,DE CLUBS D’AMUSEMENT,JE FAIS REVIVRE LES ACTIVITES MARITIMES
ET JE CONSERVE EN MEME TEMPS L’ASPECT NATUREL DU SITE
SANS PERMETTRE AU BETON DE GACHER UN ROCHER,UN GALET
OU MEME UN GRAIN DE SABLE PARCE QUE LA STRUCTURE EST SUSPENDUE.
LA PLACE EST CREE AU CROISEMENT DES ROUTES MENANT A ZEITOUNE,CENTRE-VILLE,HAMRA…L’AMENAGEMENT D’UNE PLACE EN CE LIEU
EST ASSEZ IMPORTANT PARCE QUE TOUT SIMPLEMENT IL N’Y EN A PAS
.IL Y AVAIS CELLE DE LA PLACE DES MARTYRES ,AUJOURD’HUI ELLE EST ELIMINEE.
CE PONT AURA UN STATUT IMPORTANT PARCE QU’IL IMPOSERA
LA VOLONTE DE L’EXTENTION DE L’HOMME D’UNE FACON DIRECTE ET FRANCHE
ET PERMETTRA AUX PERSONNES DE PRENDRE UNE DISTANCE DE PERSPECTIVE
POUR CONTEMPLER LEUR VILLE . CE RECUL NOUS DONNE UN MOMENT D’EVASION
POUR PEU APRES SE NOYER DANS LES BRUMES
DES QUARTIERS,DES RUES,RUELLES ET LE STRESS DU QUOTIDIEN…
CE LITTORAL N’A PAS ETE FAIT A L’AVANTAGE DE TOUTE LA REGION(AIN MREISE)
SAUF A QUELQUES PROPRIETES PRIVEES.LE PUBLIQUE
EN PROFITE DE MANIERE PROVISOIRE.
LE NOUVEAU MONDE NE SE REND PAS COMPTE DE LA CHANCE
QU’IL A D’AVOIR UN PAYS QUI COTOIE LA MER.
N’IMPORTE OU A AIN MREISE J’ENTENDS LES GENS ORIGINAIRS DE LA VILLE
ME PARLER DE LEUR MER AVEC TANT DE PASSION ET D’ESPOIR.
TOUTE LEUR ENFANCE SE RESUME PAR UN SEUL MOTS:LA MER.
COMME LA PLACE N’EXISTAIT PAS LA MER ETAIT LE SEUL LIEU DE RENCONTRE
POUR LES HABITANTS DE AIN MREISE.
C’EST UN JOYAUX QU’IL FAUT PRESERVER DES AMBITIONS DEMESUREES
DES PERSONNES ETRANGERES A LA VILLE.

JZBond a dit…

Les hommes qui me donnent de l’amour


Le vent vient de loin s’arrete pour un instant son rythme arrogant qui se dit rien ne va tu le detour et se mele entre mes cheveux bouclees ébouriffes par le plaisir de se sentir leger.
J’ai tant besoin de ce vent qui ne vient qu’une fois dans la vie,sa force m’enivre lorsqu’il rentre par ma bouche et penetre ma voix buccale,je sens a ce moment tout mon corps s’elever dans les airs virvoltant comme une feuille morte tombee d’un arbre qui soudain emportee au gre du vent vers des terrain inconnus.je suis dans le cycle de la morte,c’est l’automne et je suis toute vetu de couleurs jaunatre toute une gamme pour me rappeler que la mort a aussi des couleur,particuliere comme les couleur de la feuille de la vie.celle ci elle respire elle est relier par le cycle de la vie par le systeme de l’univers,sa vie est tracee.elle nee elle respire elle meurt.
Moi je suis morte mais le vent je le sens comme mon inconscient et ma consciente mele en douce dans un tourbillion leger et rebelle qui traverse mon corps comme du sang ho excusez moi de l’oxygene ,c’est bien cela je suis une feuille c’est bien plus simple d’etre une feuille rien qu’une feuille loin de la profondeur de l’etre qui reste malgre tout bien a la surface des choses.mais lorsqu’il affronte la mort il devient comme moi une feuille augre du vent qui balance et balance sans repere ni de terre suspendu danzante dans une atmosphere ludique.j eme sens soulee comme mes poumons a moitie gonfle d’air et mon coeur en hibernation.je vie dans la mort,malgre ma couleur,le manque d’oxygene,je me sens en vie et libre mon destin il n’appartient plus a une fin .voila que je rentre dans le monde de l’infini.un monde ou seul les mort vivant l’on vecu parce qu’il y a un monde ou les vivants restent toujours des vivants prisonnier de ce parametre de cher et de manque de volonte de vivre en paix .

JZBond a dit…

je cherche

Que la vie cherche a se derober comme un serpent de feu en laissant les braises dans les Coeur battant dans les corps amoureusement enlaces.voila qu eje me trouve machinalement entre deux corps qui m’epousent sans retenue a des rythmes cadents.je cherche dans les esprits des autres une response a mes tourments de la nuit.des idees de passions m’arrachent au sommeil agite et je pense au soleil a la lune au vent doux et a la tempete ,je m’imagine emportee dans un tourbillion d’eau tel un raz de marre menacant de mort tout se qui brille dans le ciel.Dans un coin obscure avec une flame a peine visible dans un espace indefini je cherche mon chemin dans le noir ,meme mes pieds je ne les sens pas comme une matiere poussiereuse si dificile a concevoir .je me cherche dans ce monde reel si maitre de son ambiguite si fort dans son pouvoir a me pousser vers des soubressot de sentiments contraires.j eme sens comme un chiffon sec sans une goutte d’eau pour empeche la deshidratation de mon existence.meme les battements de mon Coeur semble ordinaire moi qui a chaque reveil je m’emerveille d’avoir restee en vie après un sommeil agite par mes songes mortelles.mes emotions me depassent,mon corps me depasse,je me sens esprit seul dans ce monde depourvu de matiere premiere.Avide de sentiments d’amour et de passion erotique je me transcende dans les air les plus lourds de la realite des homes afin de me sauver vers un univers qui m’ouvre un espace intangible,globuleux,sans repere,sans trace,sans horizon,sans le ciel,que le vide au noir si genereux avec ses states lumineuses.j eme sens enfin libre dans cet espace surpendu dans un vide a l’ infini.je vole dans mon ame contre toute gravite ,comme une fusee de lumiere prete a ne jamais s’arreter .je suis libre de moi.

JZBond a dit…

LE TEMPS

je suis interesse de pouvoir transgresser le temps l'insulter meme de pouvoir le dominer comme si on dominait l'idee de puissance bienfaisante de dieu.l'antiquite est le debut de la renaissance de l'homme penseur qui se revolte,qui demande a etre ecouter a avoir des droits,mais rien n'est gratuit mais aussi dans rien n'est parfait donc je ne verrai pas le retour vers l'antiquite comme un retour vers la perfection mai svers l'evolution de l'ethique de l'homme et le gout de l'esthetisme mais aussi vers l'amour fou charnel connu pendant la periode romaine ou l'homme etait aussi reduit a son instinct commel'histoire du gladiateur et de l'empereur un defi eternel entre celui qui detient le pouvoir et celui qui est soumis mais qui se bas qui se revolte ou il perd ou il gagne sa vie,il y a tant de masochisme,d'agressivite,de violence,de passion,et de poesie dans les sens du terme.l'antiquite pour moi est la source qui a donne le monde d'aujourd'hui ou pour ne pas etre pretentieuse le declancheur original de toutes les contradictions de l'homme.

le poete erotique ovide,je crois vraiment que la vraie periode de l'erotisme et l'amour charnel a connu son sommum durant la rome antique.lors de la fete de dionisos les femmes sortaient nues le soir dan sles rue et faisaient les follies les plus belles,dancaient jusqu'a se souler.je prefere l'esthetique d'hier a celui d'aujourd'hui .il coulait du sang vrai c'etait authentique

Rome l'empire le coeur du monde des contradiction,le sommet de violence et de passion.le sommet d ela reflexion et dela poesie pour moi tout s'est concentre ici a un moment donne.je n'oublie pas le reste du monde de l'antiquite mais deja que je remonte dan sle temps c'est impressionnant alors d'ici a etre dans plusieurs lieu a la fois c'est plus que mon pauvre esprit peut supporter

la prison de socrate est le monument qu'on devrait toujours se le rappeler c'est essentiel.cela a rapport avec notre conscience libre.

JZBond a dit…

Juin 2004 / No.2
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LE CITY CENTER: CARREFOUR DU PASSE ET DE L’AVENIR AU COEUR DE BEYROUTH

«City Center»: complexe commercial situé sur le lot #987, secteur H, bloc 112 du Centre d’Affaires de Beyrouth. Face à la Place des Martyrs et à l’Avenue Fouad Chehab, l’emplacement de ce vaste projet architectural était - et demeure – stratégique. Retour sur ce que fut le «City Center» à l’origine et exposé de ce qu’il pourrait devenir dans le futur.
Acte I, début des années 70, la construction.

«City Center»: un titre ambitieux pour un projet commercial qui se voulait le plus important et le plus moderne du Proche-Orient. Caractérisé par son emplacement sur la façade Est du centre ville de Beyrouth, ce programme architectural imposant reflétait la dynamique urbaine d’alors. Mais son auteur, l’architecte et ingénieur Joseph Philippe Karam, avait l’ambition d’aller plus loin : concevoir un projet qui serait la vitrine de la capacité de l’architecture libanaise à intégrer une ère de développement mondial rapide.

Le projet de Karam se divisait en trois ailes: 22500m2 de parking répartis sur cinq sous-sols / trois étages reliés entre eux incluant 144 magasins, 1000m2 de supermarché, un cinéma de 900 places, un restaurant et un snack bar / trois immeubles de bureaux respectivement de 8,12 et 21 étages sur une surface totale de 13500m2.

Normes de sécurité, normes anti-sismiques…tout dans le City Center avait été pensé avec une technicité très avancée jusque dans l’extrême rapidité des ascenseurs (3,5 mètres parcourus par seconde). Au sein de ce projet, le centre commercial devait devenir un passage obligé puisque des escalators, des escaliers et des ascenseurs reliaient les sous-sols au rez-de-chaussée. Comme l’affirmait Joseph Philippe Karam : «Par tous les côtés on arrive et par tous les côtés on sort, après être passé devant toutes sortes de magasins». Cette notion de fluidité de la circulation était primordiale dans la conception de ses espaces. Tout devait découler de l’activité urbaine environnante, et l’intérieur du City Center devait refléter l’extérieur.

Pourquoi cette forme arrondie pour la salle de cinéma? La loi de l’époque interdisait toute construction sur la terrasse supérieure d’un cinéma. De ce fait, Joseph Philippe Karam avait décidé de faire reposer l’espace occupé par le cinéma sur des piles. Karam voulait-il aussi lui donner un intérêt visuel? Peut-être, si l’on considère que la forme extérieure ovoïde du cinéma évoquait expressément son volume intérieur, conçu pour une projection. Par cette forme inhabituelle, la salle de cinéma est devenue l’image emblématique du City Center, surtout pour la jeune génération, qui a tendance à en donner toutes sortes d’interprétations: une coquille, une boule, un œuf…

Initialement, trois tours de bureaux devaient le surplomber. Malheureusement, le chantier, interrompu par la guerre, n’a pas pu être achevé. Seuls deux étages, le théâtre et l’une des tours ont été construit et le programme fut délaissé jusqu’aux années 90. On a même démoli la petite tour qui avait survécu aux bombardements afin de construire un nouvel édifice pour le Ministère des Finances, projet annulé depuis.

Que reste-t-il aujourd’hui, trente ans après sa construction? Une étrange forme ovoïde qui a réussit à échapper tant aux évènements qu’aux bulldozers. Le projet de réhabilitation proposé récemment par le cabinet de l’architecte Bernard Khoury attend son acceptation pour que les travaux commencent…
Acte 2, nouveau siècle, nouveau millénaire, la réhabilitation.

«City Center» un même nom pour… une installation. Le nouveau projet sur le site du City Center a été conçu par l’architecte Bernard Khoury, que la compagnie Solidere a chargé de «réanimer» le bâtiment existant en y faisant des simples modifications. Il s’agit donc plutôt d’une réhabilitation de l’existant jusqu'à ce que les fonctions de ce site soient déterminées et qu’un nouveau projet voit le jour.

Cette intervention de Bernard Khoury comprendra diverses étapes :
- la démolition des parties déjà endommagées par la guerre, dont l’étage courant et la tour de bureaux.
- la restauration de la salle de cinéma au 2ème étage, qui s’effectuera dans la partie arrière (détruite) de la boule. Celle-ci sera enveloppée par un matériau industriel avec un écran de verre qui s’offre a la ville. Ce volume rond enveloppé d’échafaudages accentuera l’aspect intemporel et inachevé. Cet effet donnera une impression générale de confusion, les limites précises du volume se perdant dans la masse métallique.
- la relation entre le premier sous-sol qui était auparavant un espace commercial et le rez-de-chaussée sera établie par des canaux de lumière zénithale naturelle. Ce sera une façon d’établir une communication entre l’espace public et les sous-sols.
- l’étage courant deviendra une place publique recouverte d’un tapis d’époxy rouge.

En étudiant ce projet de réhabilitation du «City Center», on peut faire deux constatations. D’une part, la polyvalence des espaces offrira un potentiel pour des établissements culturels, des évènements et des expositions, plus particulièrement dans les pavillons de l’étage courant. Même la salle de cinéma, de par ses modifications, pourra avoir des fonctions polyvalentes. Elle pourra par exemple être utilisée comme boîte de nuit ou bien à des fins commerciales. D’autre part, l’importance donnée à la légèreté des matériaux et à la technicité des éléments ajoutés, tels que l’éclairage et la ventilation des espaces.

On pourrait donc résumer l’intervention future de Bernard Khoury sur le «City Center» comme « un ajout minimal bien étudié ».
«Légèreté des matériaux et technicité des éléments ajoutés: la réhabilitation sera un ajout minimal bien étudié.»
[ Jehanne Zeidan et Joana Jurdi, Architecture 4 ]


Le projet de réhabilitation du City Center par Bernard Khoury


Le projet initial du City Center par Joseph Philip Karam
QUI EST BERNARD KHOURY?
Né en 1968 à Beyrouth, Bernard Khoury obtient son diplôme d’architecte en 1990 (Rhode Island School Of Design), suivi d’une maîtrise à l’Université de Harvard en 1993, année où il débute sa carrière solo.
Il a déjà exposé ses travaux dans plusieurs institutions académiques renommées en Europe et aux Etats-Unis.
En 2001, lui est décerné le Prix Borromini par la municipalité de Rome.
Récemment, B. Khoury a mené divers de projets de réhabilitation, essentiellement à Berlin.
Devenu un architecte de réputation internationale, il est sollicité pour des projets dans le monde entier, mais aussi et surtout au Liban et dans les pays arabes. Difficile de le trouver dans son bureau ; toujours investi dans son travail il voyage souvent surtout entre Beyrouth et New York.



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JZBond a dit…

Novembre 2005 / No.6
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Avant-Première : « 24 heures de la Corniche de Beyrouth »

Dans un corps à corps de sensations, entre ville et mer, des scènes de la vie quotidienne défilent. Une balustrade bleue file sous la main comme le temps qui passe. En face, le regard se braque sur l’horizon, cette illusion qui intriguait les aventuriers autrefois. Depuis, la population libanaise a su faire de son littoral un tremplin pour aller à la découverte de l’autre malgré les incertitudes. Tel est le message de « 24 heures de la corniche de Beyrouth », le premier documentaire réalisé par l’architecte Gebran Yacoub.
«C’est un documentaire contemplatif sur la corniche de Beyrouth qui vous fait sentir combien vous lui appartenez et combien elle vous appartient. C’est la corniche comme vous ne l’avez jamais vue ». Ainsi résume Gebran Yacoub sa première réalisation, un opus de 26 mn qui sortira prochainement sur le grand écran en trois versions, francaise, anglaise et arabe. Conçu comme une déambulation poétique, « 24 heures de la Corniche de Beyrouth » constitue la première étape d’une longue série qui s’attachera à répondre avec une note de poésie à celui qui veut trouver une réponse aux questions sur les lieux de vie qu’il fréquente au quotidien.
La corniche…la mer…les maisons de tuiles côtoyant les rochers… la grotte aux pigeons et ses péripéties… la grande roue… les plongeurs inspectant les mystères des fonds marins… et puis le coucher de soleil qui vient enflammer la fin de journée pour laisser place à une soirée prometteuse. A Beyrouth, le littoral est au cœur de la dynamique urbaine. Il reflète l’état de santé de notre pays. Car s’il y a un lieu qui nous réunit, nous les libanais, c’est bien le littoral qui a tracé notre histoire depuis la nuit des temps. « Mon premier documentaire « 24H de la Corniche de Beyrouth » reflétera à la fois la chorégraphie géante si caractéristique de la corniche de Beyrouth et la géométrie de ses formes architecturales, explique Gebran Yacoub. Il sera accompagné d’une musique variant de l’exaltation à l’indolence pour relier passé et présent dans un seul lieu ».
Une déambulation poétique
Quelle est la trâme de « 24 heures de la Corniche de Beyrouth » ? Un homme jette une bouteille à la mer qui flotte le long du rivage et, passant d'un lieu à un autre, nous fait découvrir la célèbre corniche de Beyrouth durant 24 heures. La poésie de notre « croisette » à nous va peu à peu se dévoiler au cours de cette errance. De la Marina envahie par les Yachts aux cafés et aux hôtels pour arriver à la grotte aux pigeons, plusieurs aspects de la croisette se dessinent et changent de couleur au fur et à mesure de la journée..
Ce documentaire est en fait une succession d’images et de sons ; la voix off n’intervient que ponctuellement pour révéler, en contrepoint, l’essence poétique du lieu et des gens qui le fréquentent. Les travellings panoramiques et les plans-séquences restituent les scènes de la corniche avec une fluidité cyclique. Bref, le style de ce documentaire a été travaillé avec une spontanéité étudiée en intégrant des éléments de la réalité saisis sur le vif lors du tournage. Mêlant style oriental et style occidental, la bande originale de « 24 heures de la Corniche de Beyrouth », a été concue spécialement pour le film dans l’objectif de transformer le regard documentaire en une déambulation poétique.
Apres la publication de son « Dictionnaire de l’architecture du XXème siècle », qui fut le point de départ de son court-métrage, Gebran Yacoub se frotte donc au 7ème art, entouré d’une équipe libano-francaise de professionnels, notamment Marc-Thomas Charley, réalisateur francais et enseignant à l’IESAV. Gebran Yacoub révèle aujourd’hui ses talents de réalisateur en attendant un premier long-métrage, déjà en court de réalisation : « Beyrouth Chapitre 7 ».
Jehanne Zeidan, Archi 6


Gebran Yaacoub




Extraits du Story Board dessiné par Gebran Yaacoub



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JZBond a dit…

Mars 2005 / No.4

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Yvette Achkar , une femme qui existe pour et par son art

Peintre renommée et enseignante à l’ALBA, Yvette Achkar a « ouvert une fenêtre » à quantité d’étudiants sur la créativité. C’est l’engagement le plus essentiel que l’artiste puisse donner à la société pour exister. Une rencontre inoubliable.

Issue d’une famille bourgeoise traditionnelle, Yvette Achkar a toutefois grandi dans un cadre aux idées libérales entre un père dynamique et généreux et une mère réservée, d’une grande noblesse d’âme. Marquée par cet héritage parental ainsi que par les mots de Gibran Khalil Gibran dans « Le prophète » (« Vos enfants ne vous appartiennent pas »), Yvette Achkar était une enfant encore inconsciente de son œuvre future. Elle se souvient encore de la petite fille qu’elle était, pleine de malice et curieuse de tout. Passionnée par la danse et la musique, Yvette Achkar est entrée à 17 ans au conservatoire. Elle se décrit comme une adolescente à l’âme flottante au gré du vent : « Je croyais que dans ma vie tout m’était donné, tout en étant aussi assujettie aux problèmes typiques de l’adolescence ».

Une rencontre fortuite changera son destin. Le peintre italien Manetti, enseignant à l’ALBA, lui ouvrira les portes de « l’Ecole de Peinture » : « A cette époque-là, nous étions bohêmes avec nos professeurs… Nous dépassions les limites physiques de l’Académie, notre formation nous encourageait à aller au-delà des frontières albayotes et à confronter notre formation plastique avec la vie quotidienne. » Une formation qui a forgé son sens critique. « J’ai compris que l’expérience des arts plastiques n’est pas l’acquisition d’un simple savoir-faire technique mais la réalisation de soi ». Yvette Achkar, Nicolas Nammar, Farid Aouad, Jean Khalife, Basbous, Chafic Abboud, Saïd Akl et bien autres feront partie de la première promotion en arts plastiques de l’ALBA.

La famille de l’ALBA

Depuis, Yvette Achkar est devenue membre du corps enseignant de l’Académie : « L’ALBA, c’est ma famille », dit-elle. Que pense-t-elle de son rapport avec les étudiants ? « Chacun de mes étudiants est particulier ; j’attends d’eux une vraie personnalité, de la créativité et la spiritualité, ce qui devient rare aujourd’hui voire inexistant dans la vie que nous menons ».

Yvette Achkar exposera pour la première fois à la Galerie de la Licorne (Hamra). En observant ses tableaux figuratifs, un artiste allemand lui dira : « J’imagine déjà la voie que vous allez prendre ». Depuis, elle n’expose que tous les quatre ou cinq ans. « Jamais je n’expose mes œuvres sur commande ; l’exposition n’est pas liée à une échéance précise mais à une certitude que le moment est venu ». Avant d’atteindre cet instant, Yvette Achkar passe des heures dans son appartement douillet où une porte au fond d’un couloir nous conduit vers son atelier : le départ d’un long voyage s’y prépare, avec un nouveau tableau intitulé « Tsunami », inspiré de l’événement fatal qui s’est produit en cette fin d’année. Quel bonheur ce fut pour moi de découvrir ce tableau en pleine réalisation ! Quelle émotion inoubliable lorsque je me suis trouvée face à cette artiste à la recherche d’un geste, d’un tracé évoquant cet enchaînement de tant de violence et d’émotion par ses formes et ses couleurs. « On n’est pas seul à peindre, la couleur et la forme n’obéissent pas au doigt et à l’œil, c’est un dialogue palpable et réciproque », explique-t-elle.

L’abstraction, un travail de longue haleine…

Après sa dernière exposition dans la galerie Janine Rbeiz, Mme Achkar résume sa démarche : « Derrière l’abstraction, il y a la construction d’une idée et l’aboutissement d’un travail de longue haleine. L’Expression d’une idée, c’est toute une architecture harmonieuse de la forme et de la couleur. La peinture me prend tout. Comme dans la musique, la toile est la surface indéfinie sur laquelle je découvre les réponses à mes questions afin de faire surgir un rythme de couleurs et de formes, une ligne de force qui semble aléatoire au premier abord mais qui en réalité guide la lecture du tableau. Une osmose naît entre la forme et le vide, un vide qui est silencieux mais pas négatif ». .

Aujourd’hui Yvette Achkar est l’une des artistes les plus importantes au Liban. Par ses expositions, elle a réussi à communiquer son art dans le monde entier : Yougoslavie, Brésil, Egypte, France, Allemagne... Elle affirme pourtant ne porter aucun intérêt au voyage : « Je déteste voyager, j’aime vivre sur place. Quand je suis dans ma chambre, je voyage tout autant entre mes murs blancs. » Puis elle retrouvera son atelier, prendra un papier et cherchera à reproduire de mémoire les choses qu’elle a vues, dans son univers où la création et l’imaginaire sont maîtres.Ainsi, le tableau à la surface plane se transformera, « un objet vécu et non neutre que nous découvrons chaque jour à force de nous découvrir nous-mêmes ».

Jehanne Zeidan, Archi 5


Autoportrait de Yvette Achkar



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Juin 2005 / No.5

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Enquête : GEMMAYZE EN TOUTES LETTRES

G : « Gemmayzé »
Un arbre centenaire survivant sur ce morceau de terre à proximité du port et du centre ville, ce quartier connu autrefois sous le nom d’« el Biara » à cause de l’abondance de ses sources.Depuis, cet arbre n’a pas seulement donné son nom mais aussi sa symbolique et son historique à ce quartier, édifié entre 1850 et 1915. Au fil du temps, le « Gemmayzé » s’est enraciné profondément dans le sol du quartier et dans son âme, lui procurant une aura particulière. Si bien que les habitants du quartier n’ont jamais cessé de lui témoigner un attachement particulier, même durant les événements. Gemmayzé a préservé son authenticité jusqu'à aujourd’hui sans pour autant se renfermer face aux changements et à l’extension de la ville. Gemmayzé a deux façades : il s’ouvre au Centre-ville mais possède aussi une façade maritime grâce à sa proximité avec le port. De grandes avenues bouclent presque le quartier sans pour autant le réduire. Gemmayzé comporte une partie populaire et une partie bourgeoise, mais aujourd’hui, ces appellations sont dépassées puisque l’aspect du quartier a évolué depuis une dizaine d’années. D’autres fonctions ont intégré le paysage : centres d’affaires, banques, sociétés étrangères… En fait, très flexible, Gemmayzé accueille des activités particulièrement diverses, depuis le souk des menuisiers et la compagnie de transport maritimes jusqu’aux boîtes de nuit et aux galeries d’art.
E : «Escalier Saint Nicolas »
Lieu de départ de notre enquête, cet escalier constitue le fil d’Ariane de notre enquête. L’histoire commence lorsque Pamela et moi décidons de prendre un sentier étroit menant de l’escalier vers un jardin : cette maison ancienne, avec son potager fleuri semble nous inviter… Une porte s’ouvre et, quelques instants plus tard, nous nous sommes retrouvées à l’intérieur, émues par l’accueil chaleureux d’une dame et par son empressement à nous raconter l’histoire du quartier. « L’escalier , dit-elle, n’était durant la période ottomane qu’un passage pour les chevaux puis les voitures. Il servait aussi de raccourci et de refuge pour les hors-la-loi. Cette situation a poussé les responsables, pendant le mandat français, à bâtir un escalier de galets aux couleurs naturelles formant des motifs d’animaux marins ». Mais l’escalier ne tardera pas a changer. En 1960, il se pare de 250 marches. Aujourd’hui, l’escalier s’affirme comme un espace public unique en son genre à Beyrouth. Il est devenu un lieu social, culturel, touristique au coeur de Gemmayzé puisqu’il abrite festivals, expositions et foires. « L’escalier, habité par son passé, doit aussi intégrer la vie contemporaine, traduction d’une réalité vécue » commente Ziad Akl, urbaniste, enseignant à l’ALBA et membre de l’A.D.G. (Association pour le Développement de Gemmayzé). Enfin, l’escalier Saint-Nicolas fait désormais l’objet d’une étude d’aménagement avec la participation de l’A.D.G., des étudiants de l’ALBA (Section Design et Ecole d’Architecture) et de la ville de Saint-Etienne.
M : « Mémoire collective »
Mais un autre Gemmayzé surgit de l’Antiquité romaine. «Gemmayzé était à cette époque aussi résidentiel que commercial ; les marchands y vendaient essentiellement du poisson et des légumes » affirme un vieil habitant. « La rue Gouraud, c’était à l’origine la voie romaine qui menait vers Jounieh et des vestiges en témoignent comme les dernières découvertes lors d’excavations récentes : des tombeaux, des poteries, même des canaux qui datent du IIIème et du Vème siècle ap. J.C.».
M : « Mutation »
Gemmayzé attire les jeunes, les vieux, les familles, les intellectuels et les artistes. Tous contribuent à son dynamisme. Depuis quelques années, on assiste ainsi à un retour en force de la vie nocturne. Pour nous étudiants, c’est à la fois une grande famille et un lieu sécurisant, intime.Une famille française rencontrée au Café Gemmayzé commente : « On se sent chez nous ici ; Gemmayzé a su trouver sa place entre l’historique et le moderne tandis que d’autres quartiers se sont laissés aller au chaos de la modernité ».
A : « A.D.G. : Association de Développement de Gémmayzé »
Anciennement le C.D.G. (Comité du Développement de Gemmayzé).Au commencement de la guerre, les habitants ont décidé de chercher les moyens pour empêcher le déplacement de population : réparation des lignes téléphoniques et des infrastructures sanitaires, récupération des poubelles… Ce qui les a mené à fonder cette association en 1986. Celle-ci a réussit à monter des projets d’aménagements ambitieux et prévoyants a l’égard des résidents. Aujourd’hui, l’A.D.G. travaille sur la protection du tissu urbain de Gemmayzé, le renouvellement des façades, la dynamisation de l’espace et la protection des vestiges historiques.
Y : « M.Y ou Mme Y : personne indéterminée »
On trouve une entente généreuse entre les habitants de Gemmayzé. Même les nouveaux venus finissent par s’y sentir chez eux. L’ambiance joyeuse et paisible de Gemmayzé s’impose d’elle-même et tout le monde s’identifie à son aura. Le Café Gemmayzé avec ses murs chargés d’histoire de Gemmayzé et sa foule de consommateurs est le parfait exemple de l’esprit du quartier.
Z : « Zéphyr »
A Gemmayzé, en lisière du centre ville, souffle un Zéphyr, comme si le vent doux de la mer avait été emprisonné entre ces bâtiments. Pour trouver la sortie du quartier, il s’amuse à répandre dans l’espace le parfum d’un passé révolu mais toujours présent sur les craquelures des façades.
E : « Engagement »
Engagement : ce terme porte en lui tant de volonté, de générosité et d’initiative. Il s’accorde aux habitants du quartier sans exagération puisque ceux-ci ont réussi à mener le combat vital de la sauvegarde de Gemmayzé.
Jehanne Zeidan, Archi 5
J’ai decouvert le quartier Gemmayzé par accident : j’étais bloquée dans un embouteillage avec mon père qui me proposa de faire un détour dans la rue Gouraud. Bien sûr, nous l’avons traversée très rapidement mais l’image de ses façades m’est restée en tête si bien que je me revois avoir dit à mon père « c’est là que je veux vivre » !
Je ne sais pas vraiment ce qui m’a attirée à propos de Gemmayzé - l’architecture, les habitants, les cris d’enfants ou même l’air coloré et imprégné des odeurs de cuisine - mais je sais que ce quartier m’a captivée au point de mener cette enquête détaillée avec Jehanne pour assouvir ma cursiosité.
Paméla Khoury, AI 1













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Juin 2004 / No.2
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DEUX VOIX POUR UN MEME HUMANISME EN ARCHITECTURE

L’amphithéâtre de l’Alba accueillait les 29 et trente avril derniers deux architectes urbanistes de talent : Michel Corajoud, spécialisé dans un paysagisme à dimension humaine et Ariella Masboungi, qui travaille à l’humanisation des espaces publics. Ces deux personnalités ont captivé leur auditoire par des exposés empreints de leur expérience professionnelle et marqués par leur vision du métier d’urbaniste.
Michel Corajoud, projets et réalisations

Michel Corajoud a débuté sa carrière, après avoir étudié à l’école des Arts Décoratifs, en travaillant chez Bernard Rousseau, ancien collaborateur de Le Corbusier. Il entre ensuite dans le domaine du paysagisme, en collaborant avec Jacques Simon. Il enseigne aussi à l’école d’horticulture de Versailles. Par la suite, il s’associe avec Claire Corajoud, son épouse, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Horticulture. «Elle m’aide à traverser les échelles» dit-il en parlant de la réussite de leur collaboration. L’une des principales réussites de l’«Atelier Corajoud» est le parc de Sausset, projet que Claire Corajoud a remporté sur concours.

Michel Corajoud fut le premier paysagiste à obtenir le Grand Prix d’Urbanisme pour son travail sur les jardins publics à échelle humaine et leurs rapports les plus minutieux à la ville. Parmi les projets de l’« Atelier Corajoud », nous pouvons aussi citer l’Avenue d’Italie à Paris, les quais de la rive gauche de Bordeaux, le parc de Gerland à Lyon. Il a également participé en 1992 au concours pour le réaménagement de la Forêt des Pins à Beyrouth. Michel Corajoud a écrit plusieurs ouvrages, dont «Les neuf conduites du projet», où il explicite sa méthode de travail qui s’applique à tous les projets d’architecture et d’urbanisme.

Ses idées phares

Dans ses projets, l’«Atelier Corajoud» met l’accent sur l’humanisme qui consiste à intégrer le jardin dans le quotidien des gens et dans leur culture, mais aussi sur l’amour de la nature travaillée - allusion nostalgique au travail du paysan. Son étude se concentre aussi sur la recherche de l’harmonie et de l’interaction entre la nature et la ville urbaine, ce qu’il appelle la "suburbanité". L’importance accordée aux mouvements du site, à la direction du vent et à l’orientation joue, selon lui, un grand rôle dans la conception du projet. Une autre idée intéressante est la notion d’horizon, qui tient compte des perspectives et des limites définissant l’espace.

Michel Corajoud exerce le paysagisme en lui donnant du sens ainsi qu’une forte connexion à son environnement. C’est un homme qui a choisi d’être conservateur pour rattacher, de manière subtile, le présent aux héritages du passé. Le travail de l’ «Atelier Corajoud» fait preuve de conscience et de vision, au-delà de la ville. Michel Corajoud pense que moins l’intervention est importante, plus elle est réussie : «il faut transformer l’espace au lieu de le changer».

Ariella Masboungi, projets et réalisations

Architecte urbaniste d’origine libanaise, Ariella Masboungi est chargée de mission auprès du Directeur Général de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction pour le projet urbain. Elle étudie l’évolution des villes nouvelles en Europe, plus particulièrement la capitalisation de la ressource de ces villes qui ont l’ambition de devenir des pôles d’attraction et non de simples villes de banlieue.
Son travail ne s’arrête pas là, Elle est présidente de l’Ecole d’Architecture de la Ville et des Territoires de Marne-la-Vallée. Ariella Masboungi a conçu et animé les « Ateliers Projet Urbain » qui traitent, sur le terrain, de thèmes relatifs aux villes de Bilbao, Gênes, Rome, etc, ayant fait l’objet de plusieurs publications sous sa direction. Sans oublier « l’Atelier d’Eté » de Cergy-Pontoise, qu’elle anime, et qui recrute des étudiants du monde entier, parmi lesquels chaque année deux étudiants de l’ALBA. Un projet qui lui tient à cœur : « les étudiants de l’ALBA s’intègrent facilement aux étudiants de différentes nationalités et même arrivent à diriger tout un groupe durant l’organisation et l’analyse des sujets proposés ».

SSes idées phares

Penser la ville par le paysage, la lumière et l’art contemporain, telle est l’idée développée par Ariella Masboungi qui affirme que « la lumière devient un élément de principe d’expression architectural dans l’urbain». Selon elle, la lumière représente le visage d’une ville, elle sécurise le lieu et lui donne un aspect attrayant. Cas d’école, le port de Saint-Nazaire qui a été subtilement réhabilité par la lumière. Masboungi va même jusqu'à penser que la lumière structure l’architecture et remplace le bâti par une enveloppe légère qui lui donne un attrait insoupçonnable la nuit. Pour Masboungi, les grandes réalisations des villes européennes sont réussies quand elles ont la capacité de relier les espaces et non de les fragmenter.

Sa préoccupation première n’est pas la ville en elle-même, mais l’espace public et les relations sociales qui y existent. Exemple, le Musée de Bilbao : son réaménagement a amélioré la situation désespérante de cette ville sans reconnaissance internationale. D’autres villes connaîtront dans l’avenir des aménagements similaires : Barcelone, Birmingham...
«Il faut transformer l’espace au lieu de le changer. »
[ Joana Jurdi, Archi 4 et Jehanne Zeidan, Archi 4 ]


Michel Corajoud détaille son parcours et sa vision d’urbaniste


Ariella Masboungi commentant son travail d’urbaniste



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